La sécurité ou la gauche, il faut choisir !

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Affiche de l’UNI Toulouse. Photo / Crédit UNI

Vaste programme que de gérer la sécurité dans la 4e ville de France. Si les militants de gauche n’ont pas honte d’affirmer leurs positions sur le sujet, je crois que nous, militants de droite, nous devons porter les nôtres avec fierté.

 

Certains expliquent avec une assurance déconcertante que la vidéoprotection ne fait que vider les caisses des collectivités et d’autres s’alarment car la Mairie de Toulouse achète des cameras avant de connaître le lieu d’implantation, qu’il est évident que ces matériels seront « périmés » dans un mois ou deux ! Vous ne connaissiez pas la DLC (Date limite de consommation pour des produits périssables) sur les caméras ?

Bref, soyons sérieux, regardons vraiment ce que cela peut apporter à la sécurité publique.

 

La vidéoprotection, un outil qui n’a rien d’une baguette magique.

La vidéoprotection doit être remise à sa juste place. Contrairement aux élucubrations de la « gauchosphère », la vidéoprotection n’a jamais été considérée par la droite comme une solution miracle qui est capable de faire baisser de manière considérable l’insécurité. C’est un outil, parmi tant d’autres, qui est d’ailleurs de plus en plus utilisé par les maires de gauche.

Selon le rapport sur l’efficacité de la vidéoprotection rédigé en 2009, la délinquance a baissé en moyenne plus fortement dans des communes équipées de vidéoprotection que dans celles qui n’en disposent pas. Les atteintes volontaires à l’intégrité physique y ont, en outre, été mieux contenues comparativement aux données nationales. L’effet préventif et dissuasif est toutefois mieux marqué en zone de gendarmerie qu’en zone police.

Par ailleurs, toujours selon ce rapport, leur impact sur le taux global d’élucidation reste encore modéré en raison d’une densité de caméras souvent insuffisante, ou de matériels qui ne permettent pas toujours une identification précise des personnes. On voit donc les limites de la vidéoprotection.

Ceci étant, il n’est pas question à Toulouse d’installer un réseau comme à Londres possédant des dizaines de milliers de cameras. Le maire de la ville rose veut en installer 300 lors de son mandat. Pour un territoire aussi vaste que celui de la ville de Toulouse, on est très loin de la caricature « Big Brother » esquissée bêtement par la gauche.

Si ces installations vidéos peuvent faire baisser, même dans des proportions faibles, les atteintes à l’intégrité physique, alors ce sera une victoire. Si, de surcroit, lesdites caméras peuvent permettre d’identifier les auteurs de certaines infractions alors la dépense aura été utile ! Car la sécurité passe, il est vrai, par une politique de prévention mais aussi par l’engagement des poursuites et l’éventuel prononcé d’une sanction.

En somme, si l’efficacité n’est pas toujours patente, il est clair et net que cela peut être un plus pour les autorités de police. N’est-ce pas finalement ce qu’on demande à un outil ?

 

Sécurité et maitrise des dépenses

La sécurité et en particulier les caméras coutent cher et c’est quasiment le seul argument valable à l’encontre de la vidéoprotection. On écartera le sacro-saint argument de l’atteinte aux libertés qui ne raisonne plus, aujourd’hui, que dans les réunions de groupuscules d’extrême gauche. Ces derniers ayant toutefois le mérite de participer au folklore politique hexagonal. Pourquoi devrait-on avoir peur d’une caméra lorsqu’on n’a rien à se reprocher ? Surtout, que les caméras observent le domaine public à l’instar d’un gardien de la paix qui ferait de la surveillance…

Quand il s’agit de sécurité, pour la gauche toulousaine, la dépense est forcément excessive. Par contre, quand il s’agit de construire des établissements dits culturels, comme la maison de l’image, n’ayant rencontré d’adhésion forte, ni des acteurs concernés, ni de la population du quartier, pour un cout de 23 M€ (excusez du peu), la dépense est saine et utile et permet comme ils disent dans leur jargon d’assurer « le vivre ensemble ». Heureusement que le nouvel édile a pu éviter ce fiasco révélateur de la mauvaise gestion socialiste.

Vison différente pour Jean-Luc Moudenc qui a annoncé très récemment la gratuité des musées le week-end. Il s’agit d’une mesure intéressante, permettant un vrai accès à la culture pour tous, tout en maitrisant le budget ad hoc de la ville rose. Voilà comment, en adoptant une gestion saine et rigoureuse, on peut préserver la culture toulousaine sans oublier les autres domaines d’intervention, comme cela a été le cas pour la sécurité pendant six longues années…

En définitive, les Toulousains ont fait le bon choix en mars 2014 entre la sécurité ou la gauche. Mais ils ont aussi et surtout choisi le pragmatisme et le bon sens face à l’idéologie surannée de l’ère Cohen.

 

Guillaume Brouquières