« Il faut savoir quitter la table lorsque l’amour est desservi »… C’est par cette phrase d’une célèbre chanson de Charles Aznavour, que j’avais fait le bilan de la défaite de Pierre Cohen, lors d’un précédent article, voici quelques mois déjà. A l’évidence, et à en juger par ses réactions oh combien teintées d’amertume, l’Ex maire socialiste n’a pas encore réalisé l’étendue du désamour qui est le sien. (tout du moins à en croire le vote sanction de l’électorat toulousain, qui lui a préféré et de loin, Jean-Luc Moudenc).
Que compte donc faire Pierre Cohen ? Se représenter dans six ans aux élections municipales? Qui peut y croire? Lui seul…sûrement.
Alors oui, bien sûr, Jean-Luc Moudenc n’a pas l’intention de suivre la même politique que lui pour la ville. Les toulousains ont justement voté pour ce changement. Ils l’ont souhaité massivement, parce que ne se reconnaissant plus dans les projets conduits par Pierre Cohen. (s’il en avait été autrement ce dernier aurait bien évidemment été réélu!).
Ainsi, Jean-Luc Moudenc manquerait de cohérence selon le groupe socialiste, parce qu’il abandonnerait ici et là des projets décidés par ces derniers. En d’autres termes, même après avoir subi une raclée électorale mémorable, Pierre Cohen voudrait en quelque sorte imposer à Jean-Luc Moudenc que l’ensemble des projets socialistes de l’ancienne majorité soient menés à leur terme.
Ce type de raisonnement est puéril autant qu’ubuesque.
A propos de l’installation d’un dispositif de caméras Place Arnaud Bernard, j’ai relevé cette phrase de l’opposition socialiste, qui est à encadrer : « lors des réunions publiques, très peu de riverains optaient pour les caméras ».
Il aurait été davantage intéressant de savoir « pourquoi » ces riverains étaient contre ? Dans un quartier où les ventes de cigarettes de contrebande, et où les ventes de portables à la sauvette, sont des faits connus des pouvoirs publics ?
Si l’Ex maire socialiste continuait à aimer sa ville, comme je n’en doute pas un instant, alors oui, je préférerais qu’il nous dise à quoi il pense exactement lorsqu’il nous parle de « vraie logique » selon lui…en lieu et place de caméras de surveillances, mais aussi pour résoudre le problème de la prostitution Boulevard de Suisse. On fait quoi si on ne fait rien, monsieur Cohen ? On laisse ces pauvres filles entre les mains de réseaux maffieux ?
Autre phrase à encadrer dans le discours de Pierre Cohen: « Laisser tomber certains projets implique également : « de l’argent jeté par les fenêtres », à l’instar de La Machine « qui gaspillera près de 11 millions d’euros en cas d’abandon ».
Donc, j’en conclue que pour ne pas gaspiller 11 millions d’euros, Moudenc n’a qu’une seule option : il doit continuer à gaspiller plus d’argent encore, pour que la ville accouche d’une « Machine infernale ».
Là, nous ne sommes plus dans l’ubuesque, mais dans le surréalisme. Mais à la différence de Dali, ce surréalisme-là ne porte ni à l’admiration, et encore moins à sourire, tant il est pathétique.
Comparant son action d’ex maire, à celle de Jean-Luc Moudenc nouvellement élu, Pierre Cohen dira en conclusion : « Nous avons un sens différent du pouvoir ».
Dieu merci oui, monsieur Cohen!
Pour une fois, je serai d’accord avec lui. Et c’est justement pour qu’une politique différente de la précédente soit désormais menée, que les citoyens toulousains ont dit « oui » à Jean-Luc Moudenc…et « non » aux projets de Pierre Cohen.
Dans tout cela, j’allais presque oublier de vous donner la suite du refrain de la chanson d’Aznavour…
En conclusion, écoutons ensemble, la voix de la sagesse :
« Il faut savoir quitter la table
Lorsque l´amour est desservi…
Sans s´accrocher l´air pitoyable
Mais partir sans faire de bruit »
(Extrait de : il faut savoir/ chanson de Charles Aznavour)
A méditer !
Gold 31