Municipales 2014 : Moudenc doit prendre exemple sur Fillon

684

Moudenc doit prendre exemple sur FillonA trop se focaliser sur la nomination ou pas de Christine de Veyrac en tant que tête de liste de l’UDI 31, on en oublierait presque l’essentiel. Raisonnons plutôt : (inutile de vous munir d’équerres et de compas, de calculettes, ou de gommes, le calcul est enfantin).

 

En partant du principe que Christine de Veyrac pourrait à bras levés réunir tout au plus 3% des suffrages autour de sa candidature au premier tour (à en croire tout du moins certains sondages), et sachant que Jean-Luc Moudenc a annoncé qu’il n’y aurait pas d’alliances au second tour qui ne seraient scellées dès le premier tour, …cela voudrait dire en clair que le score de 3% réalisé par l’UDI serait un coup d’épée dans l’eau, bref un score de 3% « pour de rire »… comme nous pourrions l’entendre dire dans une cour de récréation, de  classe maternelle.

Des frais de campagne de surcroît inutiles pour l’UDI, qui ne seraient même pas remboursés (puisqu’il faudrait réaliser un score d’au moins 5%).

Posons-nous dès lors des questions dérangeantes :

Si  envers et contre « tous », CDV décidait néanmoins de se présenter au premier tour, quelles seraient  alors les consignes d’une Christine de Veyrac  forte de ses 3%, aux membres  et sympathisants de l’UDI,  pour le second tour?

Officiellement,  CDV devrait tout naturellement appeler l’ensemble de ses soutiens de l’UDI à voter comme un seul homme pour Jean-Luc Moudenc. Mais alors me direz-vous, pourquoi Christine de Veyrac se serait privé dans ce cas, de l’opportunité d’être deuxième de liste dès le premier tour, sur la liste conduite par Jean-Luc Moudenc, si le résultat est quasiment connu par avance?

Serait-ce à dire qu’officieusement, on pourrait appeler alors, à voter contre Moudenc (disons de bouche à oreille) uniquement dans le but de faire battre le Président de l’UMP, face à Pierre Cohen?

Nous connaissons trop vous et moi, l’intégrité et la valeur de notre député européen Christine de Veyrac, comme son engagement politique, pour savoir que pareil stratège serait impensable, voire offensant pour elle-même, comme pour les siens.

Mais alors à quoi sert finalement tout ce remue ménage, me direz-vous…généré par une candidature de l’UDI qui se verrait de jour en jour de plus en plus affaiblie, d’autant qu’au sommet,  les « couacs » de ces jours derniers entre Hevé Morin et Jean-Louis Borloo, sont loin de nous rassurer.

Allons, avec une abstention qui dépassera très largement cette fois n’en doutons pas les 40% de 2001 et de 2008, Moudenc doit aller chercher avec les dents, bien  plus et bien au delà des hypothétiques 3% de l’UDI.

Pour cela, Jean-Luc Moudenc devrait peut-être suivre la stratégie d’un François Fillon,  qui ne reste pas lui, essentiellement  figé sur son clan comme Jean-François Copé, ni sur des querelles de clochers, mais regarde au loin, « par dessus les cimes…et les clivages politiques. »

On ne gagne pas une élection municipale avec 30% de sympathisants UMP seulement, avec ou sans l’UDI du reste, contre 30% de socialistes…et surtout 40% d’abstentionnistes majoritaires qui ne se sentent toujours pas concernés!

A méditer.

 

Chronique signée par notre chroniqueur de droite « JFV » (alias Gold 31) que vous retrouvez un jeudi sur deux sur Toulouse Infos ou sur son blog : .