Martin Malvy juge « absurdes et insultantes » les critiques sur le rôle des Régions dans la future BPI

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Prenant exemple de la politique mise en œuvre par la Rhénanie Westphalie – que venait de développer la ministre de l’économie de ce Lander – Martin Malvy, ancien ministre, président de la Région Midi-Pyrénées, a estimé ce jeudi à Lyon, dans le cadre du Congrès des Régions, que la nouvelle étape de la décentralisation devra « passer des schémas d’orientation élaborés par les Régions françaises en matière de développement économique, de développement durable et de réseaux numériques, à des schéma prescriptifs. Dans la concertation, bien-sûr, avec tous les acteurs du développement local, mais afin de devenir de vraies politiques organisées et partagées ».

Revenant sur le débat relatif à la gouvernance de la future BPI et les critiques de certains quant à de possibles décisions partisanes de la part des Régions,  Martin Malvy a par ailleurs déclaré :

« Nous signons des contrats avec les PME. J’ai signé 1 050 contrats en 3 ans avec des entreprises de la Région Midi-Pyrénées. Nous attribuons des avances remboursables. Qui peut imaginer que nous les attribuons en fonction de l’étiquette politique de leur dirigeant ? C’est absurde, insultant et contraire à la réalité. Nous voulons agir pour les PME, pour l’économie et l’emploi dans nos territoires. Nous voulons faire grandir nos PME, qu’elles atteignent, pour les plus dynamiques d’entre elles, la dimension des entreprises de taille intermédiaire, les fameuses ETI.

La mise en place de la Banque publique d’investissement, nous l’attendons avec une grande impatience ! Nous savons qu’on peut répondre aux difficultés des PME, mais il faut que – en deçà d’un certain montant – la décision soit prise régionalement. Et il faudra que nos propres structures de financement, notamment en matière de capital risque, les agences de l’innovation et du développement soient des partenaires privilégiés de la BPI dans une approche de plateforme de l’efficacité économique. »

Selon Jean-Pierre Jouyet, qui répondait à Martin Malvy, « la BPI doit apporter plus de réactivité, plus de rapidité, qu’elle permette de traiter le plus possible de dossiers au niveau régional. Martin Malvy a raison, il ne faut pas laisser dire que tout est politisé ! Nous travaillons déjà avec les Régions depuis longtemps avec comme seul critère l’intérêt de l’économie ».