Le parti occitan s’oppose à la destruction de la maison Calas

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Voici 250 ans, le 10 mars 1762 le protestant Jean Calas était roué vif, étranglé et brûlé place Saint-Georges à Toulouse, victime innocente du fanatisme religieux. Après la vague d’indignation soulevée en Europe par Voltaire, Calas fut réhabilité le 9 mars 1765… et en août 1789 la Révolution inscrira la liberté d’opinion dans la « Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen ». Communiqué du Parti Occitan :

Dans son histoire occitane, la ville de Toulouse s’était distinguée en inscrivant la laïcité dans le fonctionnement de son institution. Dans la république de Toulouse, fondé en 1189, les élus – les capitouls – avaient une entière liberté de culte et pouvait être ainsi catholiques, juifs, musulmans, cathares ou autre. Lors des guerres pour le rattachement à la couronne de France, c’est le pouvoir royal qui a mis en place l’inquisition, tribunal religieux qui a incarné l’intolérance et le tout pouvoir de la religion catholique…

L’affaire Calas est donc le dernier symbole de cette triste histoire inquisitoire qui a marqué la ville de Toulouse. A l’heure où la branche droitière de la politique évoque une bataille des civilisations, la ville de Toulouse est exemple pour montrer que la tolérance ou l’intolérance dépend des pouvoirs politiques qui sont en place. Mais au lieu d’évoquer toute cette richesse, la maison des Calas est menacée de devenir un simple lieu commercial !

Le Partit Occitan, comme les « indignés » du 18e siècle, combat pour la tolérance, la laïcité et la diversité. Ils invitent la population toulousaine à se joindre au rassemblement du samedi 10 mars 2012 à 16h30 place Saint-Georges square Calas pour la défense de ces valeurs, et aussi le 9 mars à 12h30 devant le 50 rue des Filatiers avec l’association « Jean Calas, l’Europe nous regarde » pour la sauvegarde de ce lieu de mémoire.