La clinique Pasteur s’associe au Médipôle Garonne et aux cliniques Saint-Exupéry et Monié pour créer ClinAvenir. Photo / CTDRLe chemin des établissements de santé privés est pavé d’embûches. Pour réussir à mieux gérer la pression exercée sur ces dernières par les investisseurs étrangers, la clinique Pasteur, le Médipôle Garonne, Saint-Exupéry et Monié viennent d’annoncer leur plan ClinAvenir.
Ce plan consiste à regrouper les forces, car comme l’explique Dominique Pon, directeur de la clinique Pasteur, « à plusieurs, nous sommes plus forts ». Les mines sont grisées lors du constat de la situation actuelle. « Aujourd’hui, quasiment la moitié de l’offre de soin privée se trouve entre les mains de fonds à capitaux étrangers », explique René Boussaton, le directeur de Médipôle Garonne. « De plus, nous subissons le gel des tarifs imposé par la maîtrise des dépenses de santé, alors que les charges ont fortement augmenté ».
ClinAvenir se veut une alternative responsable. Elle a pour objectif de renforcer les pôles d’excellence qui la compose et de favoriser la mutualisation dans le domaine de la recherche, de la formation, de l’investissement technologique, du développement durable, etc. « La finalité étant de rechercher ensemble des réponses pérennes aux priorités définies par l’ARS (Agence Régionale de Santé) de la région Midi-Pyrénées », assure le directeur de la clinique Saint-Exupéry, Vincent Lacombe, « le tout en gardant le patient au cœur de nos préoccupations » complète-t-il.
Objectif : défendre l’indépendance du corps médical
ClinAvenir vise la défense de l’indépendance du corps médical, à travers le réinvestissement des résultats et l’amélioration continue de la qualité et de la sécurité des soins.
Cette initiative est une initiative ouverte, les quatre fondateurs ont déjà prospecté auprès des autres établissements de santé privés correspondant à leur éthique afin de les rallier au projet. « Pour le moment, aucunes réponses n’ont été rendues de leur part », explique Dominique Pon.
Les statuts de ClinAvenir ont été signé hier matin. « Ils ne correspondent pas à une absorption ou une fusion. Nous souhaitons seulement mutualiser les moyens. C’est un partenariat », assure Henri Gemar, président de Médipôle Garonne.
Rémi Beaufils
