Le columérin Kenny De Schepper découvre Roland-Garros

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Ce mois de mai, il n’est pas près de l’oublier. Le néo-toulousain Kenny De Schepper, 85e mondial et sociétaire de l’US Colomiers, s’apprête à disputer ses premiers Internationaux de France à Roland-Garros (26 mai-9 juin). Une immense satisfaction pour le columérin qui possède la particularité d’être le premier double-mètre tricolore (2,03 m pour 102 kg) à atteindre ce niveau de la compétition. Il affronte le néerlandais Robin Haase, ce dimanche au premier tour. Entretien.

Toulouse Infos : C’est votre premier Roland-Garros, dans quel état d’esprit abordez-vous cette compétition ?

Kenny De Schepper : Je veux faire mon nid dans le Top 100 et gravir les échelons. Je veux me rapprocher des meilleurs, je veux affronter les plus grands et jouer les tournois du Grand Chelem. Je crois en mon potentiel, j’ai du tennis et j’ai une énorme envie de gagner. J’avais déjà intégré les tableaux de Wimbledon (2011, 2012) et de l’Open d’Australie (2012) mais le rendez-vous parisien a une saveur particulière. L’an passé, j’avais perdu en qualifications. Cette année, ce précieux sésame m’enlève pas mal de pression, à la fois physiquement mais aussi financièrement.

TI : Parlez-nous de votre parcours ?

KDS : J’ai 25 ans, je suis arrivé sur le tard sur le circuit ATP. Je suis passé pro en 2010 et aujourd’hui je suis comblé. Je travaille avec Jean-Christophe Dupont qui m’a aidé à construire mes victoires. J’ai débarqué à Colomiers en septembre 2012 à la fois pour les structures et pour la possibilité de m’entrainer sur toutes les surfaces de jeu. Et puis Toulouse est une belle ville, ça respire le tennis.

TI : Quel est votre style de jeu ? Avec votre physique, on se dit que la terre battue n’est pas votre meilleure surface…

KDS : Moi, je suis un attaquant, j’aime les amorties, j’aime les coups gagnants, j’aime la variation. C’est mon style de jeu. Pour un grand, je me déplace très bien et je m’appuie sur mon service de gaucher. J’ai les jambes pour gagner de beaux matchs sur cette surface, même si je préfère quand même le dur et le gazon.

TI : Comment appréhendez-vous la découverte du grand tableau de Roland-Garros ?

KDS : Rejoindre ce cercle fermé, c’est un rêve de gamin. C’est la première fois que je me qualifie d’office grâce à mon classement. C’est une satisfaction personnelle, mais ce n’est qu’une étape. Je vise au moins un 2ème tour à Roland !

 

Propos recueillis par Alexandre Blenzar