Pour le 14ème lundi consécutif, le trafic des trains régionaux sera perturbé le 18 février prochain à Toulouse et en Midi-Pyrénées. Des annulations de trains dues à la grève des conducteurs débutée en novembre dernier. Si le mouvement semble s’essouffler, pour les passagers, la galère continue.
« On en a ras-le-cul des grèves » répond passablement énervé Ghislain qui doit se rendre à Carcassonne. « Ce sont toujours les voyageurs qui pâtissent des retards et des annulations » explique-t-il. Et pourtant ce lundi, la direction de la SNCF se réjouissait de « l’érosion du nombre de grévistes, du retour à la normale du trafic des TGV ainsi que de la programmation de 20 TER supplémentaires ». Selon les chiffres de l’entreprise, seulement « 45 personnes ont fait grève, sur un effectif de 4500 cheminots dont 430 conducteurs ». Une baisse de « 15% de grévistes » que regrette les syndicats Sud Rail et l’UNSA (Union Nationale des Syndicats Autonomes). « Il y a de moins en moins de grévistes mais c’est le seul moyen que nous avons trouvé pour faire pression sur la direction » précise Damien Delopy, conducteur de train.
Ces derniers réclament une « amélioration de leurs conditions de travail et un meilleur accueil des usagers » explique Frédéric Jeanne, de l’UNSA qui dénonce une rupture de dialogue avec la hiérarchie. « La direction a rompu toutes négociations avec nous dès la septième semaine » souligne le syndicaliste. Une information que ne nie pas la SNCF qui estime « ce conflit dénué de fondement depuis l’aboutissement des négociations et la satisfaction des demandes à l’origine de cette grève (autant pour l’emploi, que pour les conditions de travail) ».
Réunis en Assemblée Générale lundi matin, les conducteurs ont décidé de « reconduire la grève pour un treizième lundi si les négociations prévues jeudi n’aboutissent pas » termine Frédéric Jeanne.
Guillaume Truilhé et Olivier Goarin
