Pyrénées. l’État mis en demeure de remplacer les ours tués

266
Pyrénées. l'État mis en demeure de remplacer les ours tués cdr
Pyrénées. l’État mis en demeure de remplacer les ours tués
cdr

Une dizaine d’associations impliquées dans la protection de l’ours dans les Pyrénées a mis la Ministre de l’Écologie et le Président de la République en demeure de remplacer les ours tués en 2020 dans les Pyrénées.

A défaut de réponse rapide, « des plaintes seront déposées devant le Tribunal Administratif » pour faire reconnaître une nouvelle fois la « carence fautive de l’Etat » dans ce dossier et obtenir une injonction de procéder aux lâchers requis, nous informe l’association FERUS.

Depuis que trois ours ont été retrouvés morts de cause humaine en 2020 dans les Pyrénées, notamment un ours mort par balles en Ariège, les associations demandent au Gouvernement de procéder au remplacement rapide de ces animaux, conformément à l’engagement pris dans le Plan Ours 2018-2028.

Selon les défenseurs du plantigrade, chaque ours présent dans les Pyrénées est « en effet indispensable » pour restaurer la plus petite population d’ours d’Europe, toujours classée « en danger critique » par les organisations scientifiques de référence.

Des procédures envisagées

L’annonce du Président aux responsables agricoles locaux en janvier 2020 sur le fait « de ne pas procéder à de nouvelle introduction » ne peut concerner le cas des ours morts « de cause anthropique (braconnage ou accident) » comme l’atteste la Feuille de route Pastoralisme et ours de Juin 2020.

Emmanuel Macron ne peut donc laisser passer l’acte de destruction volontaire constaté en Ariège « sans réaction, au risque de donner le sentiment de le cautionner et de tolérer la violence des opposants radicaux à l’ours, croissante depuis son élection », soulignent les associations dans un communiqué.

Sans réponse rapide de l’État, les défenseurs de l’ours annoncent qu’ils lanceront « toutes les procédures légales nécessaires » pour faire réagir l’Etat français.

 

Pierre-Jean Gonzalez