Occitanie. La population favorable au remplacement des ours éliminés par la main de l’homme

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Occitanie. La population favorable au remplacement des ours éliminés par la main de l’homme
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Entre le 18 juillet et le 29 août, une équipe de 4 personnes/semaine (1 encadrant-e et 3 bénévoles) a été à la rencontre des gens sur les marchés pyrénéens pour les questionner sur l’ours dans les Pyrénées.

Plus de 70 000 plaquettes d’information diffusées dans plus de 200 communes pyrénéennes et 772 personnes ont été interrogées. L’essentiel des refus concernant la documentation proposée est lié au manque de place, au respect des règles sanitaires, seuls 5 commerçants donnent comme raison leur opposition à la présence de l’ours.

Les résultats confirment dans l’ensemble ceux des années précédentes et ceux des sondages à échantillon, à savoir une bonne acceptabilité du plantigrade. Avec 72 % de personnes favorables à la présence de l’ours dans les Pyrénées, la légitimité de la politique de conservation active de « eth pedescaus » (le va nu-pieds) n’est pas discutable.

La cohabitation entre les activités humaines, en particulier le pastoralisme, et l’ours est perçue comme réalisable pour 68 % des personnes. Certaines précisent qu’il conviendrait d’aider « les bergers » pour y faire face, ne connaissant pas, avant nos échanges, les mesures existantes. D’où la nécessité de poursuivre ces campagnes d’information tant certaines idées ont la vie dure.

Élaboré après la mort de l’ours Cachou et l’élimination d’un ours en Ariège, le questionnaire comprenait une question sur le remplacement de ce dernier, alors le seul dont nous avions la certitude qu’il avait été tué par la main de l’homme. Le résultat est sans appel, 63 % des personnes interrogées sont favorables au remplacement, conformément au dire du plan national ours et à peine 23 % opposées, le reste sans avis.

La légitimité du remplacement de tout ours tué par la main de l’homme ne fait pas de doute, et le silence assourdissant du gouvernement à ce sujet, ignore la réalité majoritaire affirmée année après année.

 

La rédaction