Suppression de 86 postes à la rentrée 2012 dans le primaire

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Michel-Jean Floc’h, l’inspecteur d’académie, propose son projet de rentrée 2012 aux partenaires. Photo / CTI PA

La rentrée 2012 se prépare aujourd’hui. Michel-Jean Floc’h, l’inspecteur d’académie, expose aux partenaires son plan pour la rentrée de septembre, dans le primaire. Si lui préfère mettre en avant la création de 44 classes supplémentaires, les syndicats vont-ils accepter la suppression de 86 postes ?


Le comité technique pour la rentrée 2012 dans le primaire se réunit aujourd’hui à l’inspection d’académie de Toulouse. Michel-Jean Floc’h, l’inspecteur d’académie, propose aux partenaires sa vision de la carte scolaire pour la Haute-Garonne. « Nous participons à l’effort collectif de réduction de dépenses publiques. Notre objectif principal est de maintenir le taux d’encadrement à 24,5 élèves par classe dans le primaire » explique-t-il.

 

Les RASED en voie de disparition

En septembre 2012, la Haute-Garonne va accueillir 1093 élèves en plus. L’inspection académique prévoit l’ouverture de 44 classes supplémentaires pour faire face à cette augmentation. « En revanche la carte scolaire prévoit la suppression de 86 postes hors classe » décrit Michel-Jean Floc’h. Ce sont les RASED, réseau d’aides spécialisées aux élèves en difficulté, qui sont visés par ces suppressions. 78 postes vont disparaître. Actuellement, 118 RASED travaillent sur la Haute-Garonne. Il n’en restera que 40 en septembre.

« Les RASED comprennent un maître pour l’apprentissage, un pour le comportement et un psychologue. Nous dédions deux RASED à chaque circonscription. En revanche, nous ne touchons pas aux psychologues scolaires » indique Michel-Jean Floc’h. Chaque circonscription comprend entre 3000 et 5600 élèves.

Les enseignants touchés devront se repositionner sur des classes, sur des postes d’aide spécialisée différents ou sur d’autres types de poste hors enseignement.

Les syndicats d’enseignants et de parents d’élèves craignent pour la qualité d’accueil des élèves et de travail pour les équipes. « C’est envoyer les enfants à l’abattage » craint Laurent Cadreils, secrétaire départemental du SNUI-pp. Cette après-midi, les partenaires doivent valider le projet de l’inspection d’académie. S’ils le rejettent à l’unanimité, un deuxième vote sera proposé.

 

Pauline Amiel