Entre 3000 et 12000 toulousains manifestent contre le Pacte de responsabilité

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Plusieurs milliers de personnes étaient rassemblées ce mardi à Toulouse pour défendre les salaires, l’emploi, la protection sociale et les services publics. L’occasion également pour la CGT, FO, FSU et Solidaires, à l’initiative du mouvement, de manifester leur hostilité au pacte de responsabilité.

 

Alors que le slogan « le changement, c’est pour quand ? » était scandé par les manifestants, Cédric Caubère, responsable de l’union départementale de la CGT en Haute-Garonne, assure que « cette manifestation s’inscrit dans un calendrier, et les élections municipales de dimanche prochain ne sont pas visées ». La mobilisation « n’a rien à voir avec les élections » et reste dans « un registre social et syndical ». C’était donc armé de banderoles et de pancartes qu’entre 3000 et 12000 personnes étaient présentes mardi matin Place Jeanne d’Arc. À l’initiative de la CGT, FO, FSU, et Solidaires mais soutenu par le Parti de gauche et le NPA, le cortège a rejoint le quartier Saint-Cyprien et passant par les boulevards.

 

« Les conséquences désastreuses » du pacte de responsabilité

Si les syndicats appelaient officiellement à manifester pour défendre l’emploi, les salaires et la protection sociale, leurs représentants ont plus particulièrement dénoncé les « conséquences désastreuses » que causerait le Pacte de responsabilité sur la fonction publique. Alors que François Hollande annonçait, lors de sa présentation, « moins de charges sur le travail, moins de contraintes sur les activités des entreprises, et, en contrepartie, plus d’embauches et plus de dialogue social », pour Cédric Caubère, ce n’est rien d’autre qu’un « échange de nos cotisations sociales contre des promesses d’emplois ». Un mécanisme qui inquiète le syndicaliste qui indique qu’« au vu de la conjoncture, on sait bien que les entreprises ne créent pas d’emploi et on baisse nos salaires pour rien. C’est un vrai cadeau aux entreprises, car le texte ne chiffre pas les créations d’emplois attendues ».

Autre point important : les salaires. « Le point d’indice de la fonction publique n’a pas été revalorisé depuis 5 ans », peste une fonctionnaire présente dans le cortège. « Cela affecte directement notre pouvoir d’achat », regrette-t-elle. Pour Jean-Yves Delagrange de FO, présent en tant qu’employé de la sécurité sociale, ce sont les conditions de travail qui sont à améliorer. « Il y a un réel manque d’effectif, et il n’y aura pas de recrutement avant septembre », déplore-t-il. Il se dit également « très inquiet » face au « début de démantèlement de la sécurité sociale ».

Article de Charles Monnet