Le Parti Pirate toulousain part à l’abordage des Européennes

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Le Parti Pirate toulousain a officialisé en fin de semaine sa liste en vue des élections européennes. Nommée « So Pirate », elle défend les libertés, la diffusion de la culture et la rénovation de la démocratie.

 

En 2014, une élection peut en cacher une autre. En effet, à peine les municipales terminées, les Européennes pointent leur nez. Déjà lancée par la visite de Nicolas Dupont-Aignan, président de Debout la République, il y a un mois, et de Jean-Luc Mélenchon (pas encore officiellement candidat), la semaine passée, la campagne s’accélère avec la présentation de la liste du Parti Pirate. Situé, « ni à bâbord ni à tribord », ceux qui s’étaient associés aux Verts lors des municipales, partent cette fois seuls. « Le scrutin européen est notre prérogative », assure Eric Mahuet, tête de liste. Les différents Partis Pirate d’Europe espèrent « présenter des candidats dans les différentes circonscriptions de l’UE », lesquels s’engageront à respecter un programme commun.

Selon Eric Mahuet, l’objectif principal est de « rendre l’Union Européenne aux citoyens. La rendre plus proche du peuple ». Pour cela, les Pirates proposent de donner « plus de pouvoir au Parlement Européen au détriment de la Commission Européenne ». Un programme qui est également porté sur la culture, la liberté (notamment sur internet) et la diffusion de la connaissance notamment grâce aux supports numériques. « La connaissance doit être accessible », martèlent les Pirates, tout en dénonçant la propriété intellectuelle, « abusive » selon eux. « Nous ne sommes pas pour le piratage, nous sommes pour l’échange », précisent ces derniers.

 

« On croit en l’Europe »

Même s’ils ne sont « pas des professionnels de la politique », il y a depuis 2009 deux eurodéputés suédois du Parti Pirate au Parlement européen. « Pour sensibiliser les Toulousains, nous allons organiser des débats et des rencontres avec les citoyens », explique Corinne Gireau, qui veut convaincre les abstentionnistes qui en ont marre de la droite et de la gauche ». « On veut sensibiliser les gens sur ce qu’est l’Europe, pour qu’ils y adhèrent mieux et que cela permette son évolution », complète la numéro deux de la liste qui appelle au don. « Une campagne pour les Européennes coûte minimum 75 000€ », termine-t-elle.

 

Article de Charles Monnet