Municipales : Jean-Luc Moudenc veut créer une cité de l’extrême sur l’île du Ramier

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Ce lundi, Jean-Luc Moudenc présentait son projet Sport pour Toulouse. Mise en place d’un Skate Park, création d’une cité des tentations extrêmes, construction d’une piscine de 50 mètres et favoriser l’implantation du grand stade de la FFR dans l’agglomération, le candidat souhaite s’adresser au monde professionnel comme aux sportifs du dimanche.

 

« Nous ferons du sport une ambition pour satisfaire les attentes du monde sportif et faciliter la vie quotidienne des Toulousains », débute le candidat qui prévoit la création de nombreuses infrastructures. Ainsi, Jean-Luc Moudenc, qui a affiché sa volonté de « soutenir les sports urbains », propose de créer « un Skate Park couvert ». « Ça peut se faire rapidement et à peu de frais en localisant cet équipement sur la zone verte des Argoulets où se trouve des halls de tennis désaffectés », propose-t-il en soulignant la bonne desserte en transports en commun. Autre projet, et non des moindre, la création d’une cité des tentations extrêmes à la place de l’actuel parc des expositions, qui sera transféré à Beauzelle en 2017. « Mur d’escalade, saut à l’élastique, sports de glisse, fosse de plongée sous-marine, canyoning », le candidat propose même de la neige artificielle pour rassembler sur l’île du Ramier toutes les « sensations que l’on peut trouver dans les Pyrénées ».

Enfin, pour les sports qu’il qualifie d’ « excellence », « notre volonté est de définir une stratégie pour accompagner le développement de clubs qui sont présents au niveau national et international ». « On voit se développer de nouvelles disciplines qui arrivent à élargir leur public comme le Fenix ou le TMB, et je souhaite passer avec ces clubs un contrat de développement », lance le candidat qui souhaiterait « modérer, voir baisser les subventions en échange d’une gestion plus autonome de la structure d’accueil ». Une idée qui « pourrait générer de nouvelles recettes pour ces clubs en plein essor ».

Autre besoin d’excellence sportive, « la construction d’un bassin de natation de 50 mètres car aujourd’hui on ne peut pas accueillir de compétitions internationales à Toulouse », relève l’ancien maire qui souhaite également « lancer les études de construction d’un stadium couvert d’athlétisme de haut niveau ». Enfin, le candidat de la droite et du centre souhaite aider le TO XIII à reconstruire le Stade Arnauné et attirer l’attention des dirigeants de la FFR concernant le futur Grand Stade. « Je crois que nous avons toute la légitimité, nous les Toulousains, pour revendiquer que cet équipement soit construit ici. Ce débat va avoir lieu au sein de la FFR et je pense qu’il est primordial que la collectivité se mobilise », termine-t-il.

 

« Le sport est vecteur d’intégration des jeunes »

Outre le monde professionnel et les grands équipements sportifs, Jean-Luc Moudenc veut « développer des équipements sportifs de proximités ». « Nous intègrerons une dimension sportive dans nos projets de quartier », lance le candidat qui souhaite « proposer aux jeunes des équipements en libre-service ». « Le sport est un vecteur d’intégration des jeunes et il y a une vraie demande de ces derniers, qui, dans les quartiers, ont le sentiment qu’ils n’ont pas le plein accès aux équipements sportifs qui existent ». Une réouverture des équipements publics qui sera complétée par la prise en charge d’une grande partie du coup des licences sportives. « Pour les jeunes toulousains en situation modeste, l’idée est de prendre en charge 80% du montant de la licence », termine le candidat.

 

Un financement fantôme et une motivation en berne ?

Pour la première fois depuis le début des conférences de presse thématique du candidat Mondenc, pas une phrase n’est écrite sur le financement en 10 pages de dossier de presse dont 4 pages sur le projet sur le sport. « Tout cela sera financé par le budget municipal », a tout de même lâché Jean-Luc Moudenc en fin de conférence de presse. Une explication bien désuète au vu des lourds investissements que prévoit le candidat au cours du prochain mandat. Un manque de précision chiffré qui serait dû à la rétention d’informations du maire sortant « qui m’a même empêché de rencontrer certains acteurs de la ville lors de la construction de mon programme ». Avouant à plusieurs reprises ne pas être un spécialiste de culture, de sport… et que ses projets feraient l’objet d’une médiation avec les professionnels du secteur, Jean-Luc Moudenc est actuellement dans le dur. Les résultats du prochain sondage lui mettront-ils un coup de fouet ? Réponse mercredi matin sur Toulouse Infos.

Guillaume Truilhé et Téo Henriet