« Les versets du silence », une exposition au caractère universel

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Les Abattoirs jusqu’au 29 janvier 2012, l’exposition « Les versants du silence » de Vladimir Velickovic. Photo / CTILes Abattoirs accueillent actuellement, et jusqu’au 29 janvier 2012, l’exposition « Les versants du silence » de Vladimir Velickovic.

 

Né à Belgrade en 1935, le peintre sera témoin dans son enfance de nombreuses scènes d’horreurs des guerres Yougoslaves. Marqué par cette fatalité qui s’abat sur son peuple, ce sont ces images tristes et sombres qui inspirent principalement son art. Parfois décrite comme glauque ou malsaine, ses peintures font avant tout appel à une sensibilité universelle. Que l’on aime ou l’on n’aime pas, les peintures de Vladimir pénètrent notre cerveau pour ne jamais en sortir. On peut reconnaître le talent du peintre à ne laisser personne indifférent. Fédérées autour de thèmes communs, les toiles du Yougoslave représentent des chiens en fuite dans l’espace, les origines de l’homme, des lieux vides, des paysages apocalyptiques ou encore des crucifixions. C’est sans doute l’aspect cauchemardesque de ces toiles qui en fait la beauté. Vladimir Velickovic semble mener une thérapie pour s’exorciser lui même dans ses œuvres, faisant ressortir ce qu’il existe de plus sombre mais de plus émouvant. L’ampleur émotionnelle de ces toiles prend le dessus sur la noirceur de cet art.

 

Le directeur des Abattoirs, Alain Mousseigne ne cache pas sa satisfaction à accueillir l’exposition « Les versants du silence. » « C’est notre grand retour à une exposition de peinture. Vladimir Velickovic est peintre depuis les années 1960, il n’a jamais manqué d’originalité et reste cantonné au support privilégié mais passablement décrié de la peinture. » Qualifiant les peintures du Yougoslave de « phantasmatique tout en restant réalistes », Alain Mousseigne souligne « l’intemporalité, l’universalité et le tragique de l’homme » perçu par Vladimir Velickovic. Dans ce qu’il décrit comme un « mélange d’art et de sensibilité », le directeur des Abattoirs retrouve « une force de création et d’authenticité qui dépassent la noirceur. »

L’exposition « Les versants du silence » est visible jusqu’au 29 janvier aux abattoirs de Toulouse.

 

Benjamin Lacombe