Les « nouveaux » toulousains sous le feu des projecteurs

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La fête régionale de l’écriture et de l’expression, « le pied à l’encrier » se déroulait la semaine passée au théâtre des Mazades. Photo / Crédit David Bécus

La fête régionale de l’écriture et de l’expression, « le pied à l’encrier » se déroulait la semaine passée au théâtre des Mazades. Pour l’occasion représentations et lectures étaient à l’ordre du jour.

 

Initiée il y a 11 ans de cela, la fête régionale de l’écriture et de l’expression a pour mission d’aider des volontaires dans l’apprentissage du français. « Certains viennent d’arriver en France d’autres sont ici depuis une dizaine d’années mais tous ont la volonté de s’intégrer socialement en apprenant la langue » explique Thierry Bellanger, chef de projet du « clap » Midi-Pyrénées. La procédure est simple, en Mars, le centre de ressources et de liaison pour les associations et les porteurs de projets (CLAP) lance un « appel à texte » à tous les adhérents des associations. Ensuite, les volontaires rédigent puis envoient leurs compositions, individuellement ou par groupe, au « clap ». Quelques semaines plus tard, les récits sont répertoriés dans un ouvrage et les auteurs sont invités à la fête régionale de l’écriture et de l’expression. « Nous avons répertorié environ 800 textes cette année contre 740 l’année dernière. Malheureusement seul 10% des participants peuvent être présent le jour de la lecture » déclare Thierry Bellanger. Concernant les absents, ils recevront l’ouvrage par courrier les semaines suivantes.

 

Un réel projet d’insertion

Depuis sa création, « le pied à l’encrier » connait un certain succès. « En plus d’une action pédagogique, l’association permet aux personnes de se valoriser, et de s’apercevoir qu’ils ne sont pas seuls à vivre des situations difficiles » souligne le chef du projet. En effet, via l’apprentissage de la langue de Molière, certains « apprentis écrivains » sortent de leur silence et prennent confiance en eux. « Plusieurs participants ont vécu des choses fantastiques. En les aidants à retranscrire cela, on leur permet d’être mis en lumière. Souvent les familles sont fières lorsqu’elle découvre le manuscrit » ajoute Thierry Bellanger.  Quoi qu’il en soit, le chef de projet insiste sur le fait de reconduire cette expérience le plus souvent possible. « Dès lors que ça ne fonctionnera plus, nous arrêterons. Pour le moment ce n’est pas le cas… » conclu-t-il.

 

Remi Buhagiar