Factotum s’invite dans les kiosques toulousains

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Le numéro de novembre est en vente chez les marchands de journaux. Photo/ CTDR

Distribuée depuis 16 ans dans les facs, la revue décalée Factotum a fait son apparition dans le paysage de la presse écrite toulousaine le mois dernier.


C’est à Pau, en 1995 qu’est lancé Factotum. Depuis, cette revue destinée à la base aux étudiants s’est étendue à Tarbes, au Pays basque, à Bordeaux, et depuis le mois dernier, à Toulouse. Le créateur, Pierre de Nodrest, explique que l’objectif de départ était de réaliser le  journal qu’il aurait lui-même aimé lire en tant qu’étudiant. « Dès le début, il y avait de l’humour, du loufoque, du décalé », souligne-t-il. Dans ses premières années, le mensuel se concentrait sur l’actualité culturelle locale. L’apparition d’internet est venue faciliter le recueil des informations. Elle a aussi nuit à l’agenda culturel, qui prenait jusqu’en novembre 2010 une place importante dans la revue. Il devenait désuet du fait de l’immédiateté du net. « Il a donc fallu s’adapter à cette révolution technologique, et renforcer l’écrit en mettant l’accent  sur ce qui est le mieux adapté au format papier. »

 

Factotum, c’est pour qui ?

Factotum se revendique comme étant une revue décalée et « le journal des jeunes, des femmes et des mémés qui aiment la castagne ». Le journal traite de sujets culturels mais pas que. Articles politiques, de société, billets d’humeur et rubriques décalées sont aussi présents, sans langue de bois. Les étudiants ne sont donc plus les seuls destinataires de ce mensuel. Les femmes font partie intégrante de la cible « parce qu’elles ne se retrouvent pas forcément dans les magazines féminins qui leur sont destinés », poursuit Pierre de Nodrest. Et puis les mémés aussi, « parce qu’il ne faut pas oublier qu’elles font partie de la génération rock and roll », ajoute-t-il.

La revue renforce le parti pris du rédactionnel pour toucher ces différents types de public. Elle est un « mélange de sérieux et de loufoque, qui permet à des personnes de rentrer dans le journal alors qu’elles ne s’y seraient pas intéressées à la base », explique le rédacteur.  Et de conclure, «Factotum divertit, fait réagir et ne prend pas les lecteurs pour des cons. »

Le numéro d’octobre a été le premier à être lancé sur Toulouse et celui de novembre est actuellement disponible en kiosques.

Retrouvez l’actualité de Factotum sur http://www.journal-factotum.com/.

Marion Pires