Le débat des élections municipales va éclairer et illustrer, au niveau local, les débats de la société. A commencer par la redistribution de la richesse produite. En effet, la France n’a jamais été aussi riche mais il y de plus en plus de pauvres, de précaires, de gens qui vivent mal…
Sous pression libérale, l’Etat organise sa propre paupérisation. Il réduit ses missions en étranglant les dépenses publiques notamment pour les collectivités (1.5 milliards d’économie par an sur le dos des politiques publiques locales) mais ne fait pas rentrer les 200 milliards de recettes privées (faible taxation du capital par rapport au travail, fraude et évasion fiscale)
Cette politique prive Toulouse et la Communauté urbaine de 80 millions d’euros en 3 ans. 70 millions supplémentaires pourraient aussi être réorientés vers les besoins sociaux et écologiques en faisant d’autres choix.
Nous favoriserons davantage les services publics dans les budgets municipaux pour le quotidien (crèches, d’écoles, vie de quartier, culture, transports).
La puissance publique reprendra la main dès 2014 par rapport au marché et reviendra aux régies publiques pour l’eau, l’assainissement, le traitement des déchets. Véolia Basta !
Face aux promoteurs, nous mettrons en place un pôle public de la construction. La privatisation des parkings à Vinci et la délégation de 5.5 millions d’euros par an des vélos à la multinationale JC Decaux seront revues.
Pour lutter contre le gaspillage et le tout jetable, nous allons promouvoir une nouvelle régie publique de la récupération et du recyclage pour tous les objets et marchandises.
Enfin, il faut remettre la gratuité au cœur de notre vie, dominée par la marchandisation.
Les transports publics gratuits pour tous, c’est possible. A Aubagne, dans les Bouches du Rhône, les bus n’ont jamais été aussi pleins et aussi calmes. Tout près de Toulouse, à Colomiers aussi, il y a les transports gratuits depuis longtemps.
Pour financer la gratuité, nous alignerons le « versement transports entreprises » sur Paris (de 2% à 2.7%) pour compenser les 68 millions d’euros de recettes -billeterie.
Les vingt premiers mètres cubes d’eau seront gratuits car c’est indispensable à la vie (60 l/ j et par personne pour la dignité quotidienne). Qui va payer ? Le coût sera renforcé pour ceux qui ont les moyens d’utiliser l’eau pour des activités annexes (piscines par exemple).
Pour l’égalité devant la mort et l’accompagnement des défunts, un service funéraire municipal gratuit sera proposé.
Ecole, santé, transports, eau, décès ; une municipalité se doit ainsi de construire un pacte social de solidarité et de gratuité pour s’assurer que les domaines essentiels de la vie sociale ne dépendent pas du marché et du porte-monnaie. Nos vies valent plus que leurs profits.
Tribune de Jean-Christophe Sellin, tête de liste « A Toulouse, Place au Peuple/ Front de Gauche » avec le soutien de Jean-Luc Mélenchon
