Journée Sans Viande : Animal Amnistie tiendra un stand à Toulouse

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A l’occasion de la Journée Sans Viande, l’association Animal Amnistie tiendra un stand d’information et de dégustation ce samedi 23 mars de 11h30 à 18h, à la sortie du métro Capitole face au nouveau Zara. Communiqué de presse :

 

« La viande nécessite la mise à mort d’un individu, ayant la plupart du temps eu une vie très difficile. Chaque année, 53 milliards d’animaux tués dans les abattoirs du monde entier, 3 millions en France chaque jour, un nombre incalculable de poissons arrachés à la mer qui périssent dans les filets de pêche. Et parce que l’industrie laitière comme celle des oeufs sont étroitement liées à celle de la viande, l’association informera également le public sur les souffrances qui se cachent derrière ces produits. Il est temps d’évoluer dans la relation homme/animal, ces derniers n’étant pas des propriétés des premiers, mais des individus sensibles. Et cela quelque soit l’animal.

Comme on a pu le voir récemment, beaucoup de personnes sont réticentes, voir choquées, à l’idée de manger du cheval, alors que l’idée de manger une vache, un poisson ou un cochon est tout à fait acceptable, « normale ». Mais pourquoi cette distinction entre ces êtres vivants égaux face à la souffrance ? Pourquoi le cheval aurait-il plus de « droits », ici celui de ne pas être tué pour être manger, que les autres ? Les vaches, cochons, poules… sont, tout autant que le cheval, capable de ressentir la peur, le stress, la douleur, la tristesse, mais aussi la compassion, l’amour et la joie.

Toutes ces morts et maltraitances sont évitables, sans aucun risque pour la santé (voir le rapport de l’Association Américaine de Diététique, disponible ici : http://www.droitsdesanimaux.net/go_vegan/position_aad.pdf ), et sans avoir à renoncer à une nourriture savoureuse, comme le démontreront les bénévoles qui feront déguster leurs plats végétaliens à tous les curieux.

De plus, d’un point de vue écologique, l’élevage est un véritable désastre, causant bien plus de pollution que tous les moyens de transports réunis, et la déforestation de nombreux hectares de forêt (l’élevage extensif et le soja exporté comme aliment du bétail sont la première cause de la déforestation selon Alain Karsenty, économiste au Centre de coopération internationale pour le développement et expert auprès de la Banque mondiale). L’élevage est également un grand gâchis en eau, environ 5 000 L d’eau sont nécessaires pour produire 1 000 kcal d’aliments d’origine animale, 1 000 L si l’origine est végétale.

En prenant en compte les différents segments de la chaîne de production, l’élevage, y compris la pisciculture, est la plus grande source sectorielle de polluants de l’eau : principalement les déchets animaux, les antibiotiques, les hormones, les produits chimiques des tanneries, les engrais et les pesticides utilisés pour les cultures fourragères, et les sédiments des pâturages érodés. L’élevage est responsable de 64% des émissions d’ammoniaque (NH3), une des principales causes des pluies acides.Les émissions d’ammoniac sont à 95% d’origine agricole, dont 80% proviennent de l’élevage.

La France est le premier pays émetteur d’ammoniac en Europe. Ces émissions sont à 95% d’origine agricole, dont 80% proviennent des élevages, qui génèrent 300 millions de tonnes de déjections animales par an. En Bretagne, la population d’animaux d’élevage produit au minimum l’équivalent de la pollution organique de 60 millions d’habitants (soit les excréments de la population française répandus sans traitement sur le sol breton.

D’un point de vue humanitaire, comment justifier de donner à du bétail des quantités astronomiques de céréales pour que les plus riches puissent agrémenter leur repas d’un steak, alors que d’autres meurent de faim ?

33% des terres cultivables de la planète sont utilisées à produire l’alimentation des animaux d’élevage ; 26% de la surface des terres émergées non couvertes par les glaces est employée pour le pâturage. Au total, ce sont 70% des terres à usage agricole qui, directement ou indirectement, sont consacrées à l’élevage. 35,5% du volume des céréales produites dans le monde sert à nourrir les animaux d’élevage. La production mondiale de soja, en expansion très rapide, est principalement destinée à l’alimentation animale. Tant les céréales que le soja sont des denrées hautement nutritives, directement consommables par les humains. Les affecter à la l’alimentation animale constitue un détour de production particulièrement inefficace.

Toutes ces raisons ne peuvent amener qu’à une conclusion : il temps d’arrêter de consommer des produits d’origine animale. Beaucoup répondent que manger de la viande est un choix. C’est placer ici l’intérêt de l’homme à satisfaire un plaisir gustatif au dessus du droit de l’animal à vivre. Et si manger de la viande est un choix, pourquoi choisir d’être cruel ? »

 

Communiqué de presse