Nicolas Sarkozy candidat ? Tous le savaient, il l’a confirmé hier soir, durant une intervention de 17 minutes au journal de TF1. Le président se lance dans la conquête d’un second quinquennat, comme « un capitaine de navire » reste à son poste malgré « la tempête ». Il se revendique « candidat du peuple » et pour « une France forte ». A Toulouse, tous sont d’accord, à part l’UMP : « c’est un non-événement ». Réactions.
Jean-Luc Moudenc, président de l’UMP 31 : « Nicolas Sarkozy a situé le vrai enjeu de l’élection présidentielle : il ne s’agit pas d’un concours de critiques entre partis ou candidats mais d’affronter avec lucidité et courage les réalités auxquelles nous devons faire face. Nous avons entendu ce soir un Président responsable qui entend les inquiétudes des citoyens. Nous nous réjouissons que Nicolas Sarkozy ait placé le travail, l’emploi, la formation et l’éducation au cœur de son projet. »
Sébastien Denard, président du PS 31 : « C’est un non-événement. Oui, il est candidat à sa succession mais tout le monde le savait. C’est de la mise en scène. Nicolas Sarkozy a fait tellement de mal durant son premier quinquennat que 17 minutes d’excuses n’auraient pas suffit. C’est le contraire du PS. Nous, on est sur le terrain, on fait campagne pour notre candidat et pas en opposition à Nicolas Sarkozy. »
Jean-Christophe Sellin, conseiller municipal de Toulouse, Front de Gauche : « C’est une véritable fumisterie, il affirme qu’il va redonner la parole aux Français alors qu’il a dégradé les terrains social, économique et démocratique pendant 5 ans. Cette candidature est un non-événement. Les Français lui feront comprendre dans les luttes et dans les urnes. »
Jean-Luc Lagleize, président du Modem 31 : « Nicolas Sarkozy a été candidat pendant 5 ans. Donc sa déclaration est un non-événement. En plus, je l’ai trouvé fatigué, il manquait de ressort. Il n’était pas combatif. La surprise aurait été qu’il ne se déclare pas et qu’il envoit Alain Juppé à sa place ! Lui aurait été un concurrent sérieux pour François Bayrou. Là, je pense au contraire que le candidat du Modem va augmenter dans les sondages. Nicolas Sarkozy chasse trop sur les terres du Front National et dégoûte ses électeurs. »
Propos recueillis par Pauline Amiel
