Le Parti socialiste de Haute Garonne soutient le mouvement des intermittents

206

La commission Culture qui  s’investit, au sein de la fédération PS de la Haute Garonne sur les questions liées à la culture et à leur intégration dans les politiques publiques a saisi François Rebsamen et Aurélie Filippetti, en soutien au mouvement des intermittents. Voici le courrier envoyé ce jeudi.

 

« Monsieur le Ministre du Travail, de l’Emploi et du Dialogue Social, Madame la Ministre de la Culture et de la Communication,

Pour nous, membres de la Commission culture de la fédération du Parti socialiste de la Haute-Garonne, la culture, au sens large de son acception est au cœur de notre pensée socialiste. Il y a encore quelques semaines nous militions pour l’inscription de l’exigence culturelle au cœur du projet politique des villes de la Haute-Garonne où nous vivons.

Aussi nous vous exprimons notre vive inquiétude des conséquences de l’accord du 22 mars  concernant la convention d’assurance chômage dont le texte final a été présenté au Conseil National pour l’emploi le 4 juin dernier. Si le maintien des annexes 8 et 10 garantit l’existence de ce régime, pour autant, cet accord ne résout pas les problèmes de précarisation des artistes et professions du spectacle qu’avait entrainé la réforme de 2003, et va à terme les aggraver.

Le Comité de Suivi représentatif (SYNDEAC, CGT Spectacle, Coordinations des intermittents et précaires, SYNAVI… et de nombreux sénateurs et députés PS) travaillant depuis plus de 10 ans, a fait des propositions pertinentes et justes : ainsi le retour à la date anniversaire, l’annexe unique, l’augmentation significative du nombre d’heures d’intervention artistique (notamment les heures d’enseignement) pouvant être prises en compte pour le décompte des heures d’intermittence.                     Tous les partenaires sociaux concernés par ce secteur n’étant pas suffisamment représentés, ces préconisations n’ont pas été prises en compte  dans l’accord UNEDIC du 22 mars.

Ce nouvel accord fragilise encore plus les intermittents du spectacle par la mise en place d’un délai de carence plus long et plus injuste, par l’augmentation des cotisations salariales qui génèrera de fait une baisse de l’activité des compagnies et structures culturelles et donc une baisse de l’emploi de ce secteur.

Nous vous demandons de prendre la mesure des effets qualitatifs et quantitatifs de cet accord qui n’est pas à la hauteur d’une réforme progressiste et ambitieuse de l’intermittence, si nécessaire à l’expression artistique et culturelle de notre pays, tout autant qu’à son développement économique.

Aussi, en raison de la menace qui pèse sur la création artistique et les emplois culturels, nous soutenons le mouvement de mobilisation déclenché par les intermittents et les précaires et vous demandons la réouverture des négociations sur la base des propositions du comité de suivi.  Cette concertation doit inclure les partenaires sociaux concernés, et aboutir à une sécurisation des professionnels d’un secteur créateur de richesse et d’emplois et une protection sociale adaptée aux spécificités de leurs emplois. »

Communiqué de presse