Fillon-Copé, le duel « amical » a débuté à Toulouse

432

Les candidatures désormais officialisées, la course à la présidence de l’UMP prend un coup d’accélérateur. A Toulouse, les différents comités de soutien sont en ordre de bataille. Sur Twitter, les comptes Jeunes-Fillon31 et Jeunes31 avec Copé, fraîchement créés, se veulent les interfaces stratégiques d’un débat d’idées au niveau régional.

 

Les militants toulousains prennent le pouvoir. Lancées toutes deux fin juillet, les pages Internet des deux candidats ciblent spécifiquement les adhérents de l’UMP. L’objectif, outre de collecter un maximum de parrainages, est d’articuler un réel débat. Par ce biais, de permettre aux militants d’affiner leur choix. Guillaume Brouquières et Amaury Noirel, soutiens respectifs de Jean-François Copé et de François Fillon, voient la campagne toulousaine d’un même œil. « Une campagne en famille, sans tracts ni phoning, basée sur la discussion directe » pour le premier. « Une action interne, hors des rues, qui valorise les idées » explique le second. Pour Guillaume Brouquière, responsable départemental des jeunes populaires en Haute-Garonne, c’est « le gros impact en termes de diffusion et de consultation des messages » qui fait la force de l’outil web. Idem pour Amaury Noirel, militant des jeunes de l’UMP 31. « Le compte Twitter est aussi le moyen pour les adhérents de connaître la procédure complète de parrainage » précise t-il. En revanche, c’est la fédération qui tient le cahier des comptes. Pour les deux comités, impossible donc de dresser un premier bilan des parrainages récoltés.

 

« Une campagne amicale »

Privilégier coûte que coûte le débat d’idées est la ligne commune. D’ailleurs, les deux responsables concèdent que leurs préférences se fondent moins sur les idées politiques que sur le style des candidats. « Le temps n’est pas à la division. La droite toulousaine a trop longtemps été déchirée. Jean-Luc Moudenc a su fédérer les différentes tendances. Il faut voir la période actuelle comme une chance et non comme une guerre des clans. Celle-ci serait totalement contre-productive. » Guillaume Brouquière rejoint le propos d’Amaury Noirel. « Il n’y a pas de discordes. Tous les militants sont des amis avec qui nous entretenons d’excellentes relations. C’est une campagne amicale qui offre à l’UMP un vrai moment de démocratie. » Les deux hommes s’accordent également sur la nécessité de reconquérir les territoires, particulièrement après la défaite présidentielle de mai dernier. « Certains militants toulousains ont trouvé la campagne de Nicolas Sarkozy un peu trop violente… » confie le filloniste. « Il faudra les reconquérir eux aussi » poursuit-il. D’ici novembre, les 5000 adhérents toulousains auront à faire un choix. Une bonne partie d’entre eux pourraient se déterminer dans le cliquetis des tweets.

 

Christophe Guerra