Non-remplacement des profs : la FCPE dénonce les 100 000 heures perdues en Haute-Garonne

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Au vu du nombre d’heures non dispensées dans les collèges et lycées de Haute-Garonne, la Fédération des parents d’élèves (FCPE) s’indigne. Des solutions sont proposées pour la rentrée de septembre.

 

100 000, c’est le nombre d’heures d’enseignements qui n’ont pas été dispensées dans les collèges et lycées de Haute-Garonne en 2014. « On n’est pas dans le ‘y’a qu’à/faut qu’on’, on est là pour alerter et essayer de trouver des solutions. Il est clair qu’une réponse pour la rentrée de 2014 est attendue », explique Hélène Rouch, présidente de la FCPE Haute-Garonne. Malgré la hausse démographique du département, 5000 postes de remplaçants ont été supprimés dans l’académie de Toulouse entre 2009 et 2012. « Nous avons besoin d’une équité territoriale, certains enseignants refusent de se déplacer dans les coins reculés. Parfois, la durée du trajet est aussi longue que le nombre d’heures dispensées », s’indigne Hélène Rouch. Des absences qui « creusent les inégalités sociales, car quand certains parents peuvent compenser avec des cours particuliers, d’autres n’en ont pas les moyens », termine la présidente.

 

Des solutions accessibles

« Le plus dur dans le métier d’enseignant, c’est d’apprendre », souligne Beatriz Malleville, coordinatrice régionale FCPE Midi-Pyrénées qui propose que « les étudiants en master puissent ponctuellement remplacer les enseignants tout en continuant à se former ». Autre piste, la Fédération des parents d’élèves propose de mettre en avant le travail d’équipe et d’entraide entre enseignants. « Il faut arrêter de faire du collège un petit lycée et introduire une interdisciplinarité pour les courtes absences », propose Hélène Rouch qui demande « une solution politique rapide et efficace pour le statut des enseignants ».

 

Article de Maud Calves