Toulouse : Jean-Pierre Plancade propose des « voitures volantes » pour désengorger la rocade

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Un peu plus d’un mois après avoir annoncé son intention de mettre en place une troisième ligne de métro, le candidat « sans étiquette », Jean-Pierre Plancade, propose aujourd’hui un système de « voitures volantes ». Un projet qui pourrait capter « 20% des véhicules circulants sur la rocade toulousaine ».

 

Après l’Aérotram de Cohen et la troisième ligne de métro de Moudenc et Plancade, c’est au tour des « voitures volantes » de faire leur apparition dans la campagne. Présenté ce lundi par le sénateur Jean-Pierre Plancade et le PDG de la société américaine SkyTran, Jerry Sanders, ce nouveau mode de transport « à la fois collectif et individuel », permettrait de désengorger la rocade toulousaine. « Chaque mois, 800 véhicules supplémentaires empruntent le périphérique », note le candidat qui estime à « 20% » le trafic capté par ce système. Sorte de mini-télécabines (2 ou 4 places) suspendues à un long rail, ces voitures se déplacent à une vitesse moyenne de 100Km/h grâce à un champ électromagnétique créé par des aimants.

« La consommation d’un véhicule est équivalente à celle de deux sèche-cheveux », assure le PDG de SkyTran qui laisse le sénateur Toulousain vanter le coût de ce système « développé en partenariat avec la NASA ». « Aujourd’hui, 1km de métro coûte 90 millions d’euros, 1km de tramway 25 millions et 1km de SkyTran 5 millions », détaille l’ancien président de Tisséo qui veut développer en avant-première mondiale ce système à Toulouse.

 

3000 à 5000 emplois à la clé

« J’ai découvert l’existence du SkyTran lors d’un voyage en Israël », révèle le président du groupe d’amitié France-Israël au Sénat. Intéressé par le système, Tel-Aviv avait en effet commandé plusieurs kilomètres de SkyTran avant que la commission des bâtiments historiques ne freine la mise en place. « Les villes de Netanya, en Israël, et Kerala, en Inde, sont également intéressées », confie Jerry Sanders qui a de grandes ambitions pour Toulouse. « Le rail et les stations s’assemblent comme des legos. Les barres d’acier sont produites en Suède, les systèmes embarqués par la NASA,…et l’assemblage se fait sur place », explique le PDG de SkyTran qui promet la création de 3000 à 5000 emplois dans la ville rose. « Les voitures seront construites à Toulouse car cette ville a les compétences nécessaires. Nous voulons que l’ensemble des véhicules européens soient produits ici », termine Jerry Sanders qui devrait revenir prochainement dans la ville rose pour rencontrer le président de la CCI, Alain di Crescenzo.

À noter qu’aucun SkyTran n’est en fonctionnement à l’heure actuelle et que la société ne désire pas le développer sur le marché américain « pour ne pas subir de procédures juridiques ». En cas de mise en place dans les deux ans, Toulouse servirait donc de laboratoire à se nouveau « transport rapide et personnel ».

 

Guillaume Truilhé