Le PDG d’Alcatel-Lucent sera auditionné à l’Assemblée

259

L’équipementier télécoms Alcatel-Lucent a annoncé mardi la suppression de 10000 postes dans le monde, dont 900 en France. Parmi les deux sites français qui vont mettre la clé sous la porte, un se situe à Colomiers. Un nouveau coup dur pour la région après les fermetures de Freescale, de Motorola et les plans sociaux qui touchent Sanofi et Air France.

 

« La Direction doit trouver une solution de reconversion pour les salariés » déclare Pierre Cohen dans un communiqué. Le président de Toulouse Métropole, qui a « pris contact dès mardi matin avec les représentants des salariés », promet d’être « vigilant et mobilisé » sur ce dossier. Une annonce que le président du Conseil Régional a également prise très au sérieux en « saisissant immédiatement Arnaud Montebourg ». Martin Malvy demande à ce que « toutes les pistes soient examinées et il faut rechercher les raisons pour lesquelles Alcatel se trouve dans la situation décrite par son président ».

De leur cotés, les Verts expriment leur « soutien aux salariés de l’entreprise, dont nous partageons la stupeur après les annonces brutales faites par le groupe par voie de presse ». De plus, « il serait incompréhensible que les personnels de Colomiers, qui ont déjà consenti d’importants efforts pour le maintien de l’activité, paient au prix fort les erreurs de stratégie commises ces dernières années par le groupe ». Des erreurs stratégiques également relevées par le président du Conseil Général Pierre Izard qui déclare que « la rentabilité ne peut être le fin mot de l’histoire d’Alcatel en Haute-Garonne ».

 

Le gouvernement monte au créneau

«Nous avons demandé à Alcatel-Lucent de revoir le nombre de suppressions de postes en France car le prix payé par notre pays est trop fort » a déclaré sur France Culture le ministre du redressement productif Arnaud Montebourg. De son coté, le premier ministre Jean-Marc Ayrault a rappelé sur Europe 1 que la loi Florange va permettre de donner « de nouveaux droits aux salariés pour négocier ». « S’il n’y a pas d’accord, le plan social ne sera pas agréé. La loi donne à l’Etat la responsabilité de le faire » rappelle le premier Ministre. Le PDG d’Alcatel-Lucent devrait être auditionné en commission à l’Assemblée nationale la semaine prochaine.

 

Guillaume Truilhé

 

Vidéo : La question de Monique Iborra, députée de la circonscription où se situe le site d’Alcatel-Lucent, à Arnaud Montebourg ainsi que la réponse du Ministre du Redressement productif.