Toulouse : Les enseignants du primaire demandent des « créations de postes »

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Ce mercredi, les syndicats d’enseignants seront dans la rue pour protester contre la réforme Peillon. Et si à Paris la grogne portait principalement sur semaine de 4 jours et demi, à Toulouse, ce sont les manques d’effectifs qui inquiètent les syndicats.

 

Après Paris c’est au tour des enseignants toulousains de manifester contre la réforme Peillon et la répartition académique des créations de postes. «  On veut nous attribuer pour la rentrée 2013, 200 postes en primaire alors qu’on attend 2575 élèves supplémentaires, ce n’est pas assez. On va connaître une dégradation du  taux d’encadrement et une baisse de qualité dans  l’accueil des enfants » précise Jean Philippe Gadier  secrétaire départemental du SNUIPP FSU. Au rectorat cette position est vivement critiquée par le recteur Olivier Dugrip. « Je ne comprends pas la position des syndicats. La dotation est suffisante. Avec ses postes, on va pouvoir ouvrir d’autres classes et améliorer le ratio nombres d’enseignants par élèves ».

Concernant la semaine de 4 jours et demi, Toulouse compte 40 % d’écoles qui appliquent ce rythme. Un bout d’essai qui fait naître des craintes chez les enseignants. « Notre avis n’est pas assez pris en compte aux conseils d’écoles, les mairies et les directeurs académiques ont souvent le dernier mot » regrette Jean Philippe Gadier.

 

La pression sur les réformes

Lors de sa venue à Toulouse jeudi dernier Vincent Peillon a tenu bon face aux réticences des  enseignants sur les moyens engagés dans les réformes. Pourtant, face à la hausse démographique en Haute-Garonne, le nombre de poste pèsera de fait sur les débats dans l’académie. Les syndicats demandent un peu de « rab » avec 30 ou 40 créations supplémentaires sur les 300 dotations d’urgence dont disposerait le ministre au niveau national. Le 31 janvier l’ensemble de la fonction publique va se mobiliser, on voit déjà quelques requêtes poindre à l’horizon.

 

Pierre Jean Gonzalez