Festival handifférence 2011. Photo / CTILa semaine dernière se tenait le septième festival Handifférence au quartier de la Reynerie. Né de l’association culturelle Artivity, cet évènement propose aux toulousains de remettre en questions leurs préjugés sur le handicap.
Depuis 1995, Artivity promeut, soutient et diffuse des artistes de la région. « Il y a sept ans, nous avons remarqué que nous n’acceuillions pas les handicapés » explique Joël Layrac, Directeur d’Artivity. « Nous avons donc décidé de leur réserver un festival qui leur permette de se retrouver, d’échanger et de découvrir les activités qu’ils peuvent faire malgré leur handicap ».
« Cette manifestation annuelle est aussi l’occasion de lutter contre l’handi-phobie » explique ce dernier, car beaucoup de gens ont encore peur des handicapés et ne savent pas comment réagir à leur contact. Handifférence est un festival mobile, qui change de siège à chaque manifestation. Afin de sensibliser le public le plus large possible.
Cette année, plus de 1000 personnes se sont rendues sur le festival afin de découvrir les stands de 120 structures. Les visiteurs ont donc pu assister à des spectacles de jongle, des concert ou des matchs de basket en fauteuil.
Peur de l’autre, isolement et préjugés: comment casser la chaîne?
Mais qui vient à ce genre d’évènements? Joël Layrac fait remarquer l’importance de sensibiliser les plus jeunes. « Ce sont les adultes de demain, les habituer au handicap évite la peur de celui-ci. On organise donc des interventions dans les écoles tout au long de l’année, et généralement les enfants sensibilisent leurs parents. »
Parmi les stands, on trouve donc des informations sur le BAFA, en effet les centres de loisir font de plus en plus d’efforts pour permettre aux jeunes handicapés de partir en vacnces avec des valides. Ces séjours sont une aubaine pour tous, parents et enfants handicapés qui peuvent ainsi casser le cercle de l’isolement, mais aussi enfants valides qui s’adaptent plus vite à ce genre de situations que lorsqu’ils deviennent adultes.
Joël Layrac rappelle enfin que cette manifestation est la première en France, excepté Handisport et qu’elle attire aujourd »hui l’attention de Lille et Lyon.
Anthony Vandaele
