Rentrée scolaire: il manque au moins neuf classes en Haute-Garonne

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Lundi après-midi s’est déroulée à la préfecture la réunion du Conseil Départemental de l’Education Nationale (CDEN) pour effectuer les derniers ajustements d’effectifs. Devant la hausse effrayante des inscriptions, 62 classes de primaire et de maternelle ont été débloquées. Mais neuf cas étudiés n’ont pas aboutis.

 

« Nous sommes au taquet partout dans Toulouse intra-muros » regrette Cyril Lepoint, de l’Unsa éducation. Si 57 ouvertures de classes étaient déjà entérinées, les représentants du personnel et des parents d’élèves en ont obtenus cinq de plus. « Une lueur d’espoir » pour la représentante de Fcpe31 Hélène Rouch, pour qui le déverrouillage de neuf autres était nécessaire. Les classes manquantes concernent les villes de Toulouse, Gratentour, Villefranche de Lauraguet, Ramonville, Carbone, Tournefeuille, Bruguières et Landorthe. Pour bien comprendre, il faut rappeler que les « seuils » ne répondent pas de critères nationaux mais laissés à la gestion des académies. En Haute-Garonne, il faut 27 élèves pour débloquer une classe élémentaire, 32 pour une maternelle. « L’argument que l’on entend souvent, c’est qu’ une ouverture ne se décide pas à un ou deux élèves près » soupire Hélène Rouch. Quoi qu’il en soit, les décisions actées lors du Cned sont à priori définitives. Restera le chantier de l’enseignement secondaire, qui s’annonce tout aussi mouvementé.

 

Le corps enseignant fragilisé

Au niveau des professeurs, la situation est également jugée préoccupante. Dans le collimateur notamment, la suppression de 76 postes de Rased (aides spécialisées pour les enfants en difficulté). « Le taux d’encadrement actuel nous rétrograde vingt ans en arrière. Il manque toujours dix postes pour faire une rentrée à minima » déplore Laurent Cadreils (FSU). « La surcharge des classes est une forme de violence. De plus en plus de collègues trouvent le métier difficile. Logiquement, il y a des instituteurs qui craquent. A considérer la hausse du niveau de recrutement, l’aggravation de la pénibilité et la baisse des salaires, une crise des vocations à long terme n’est pas à exclure ». A noter que la rentrée 2012-2013 s’effectue actuellement avec 29 postes en moins que l’année dernière dans le premier degré. Pour des effectifs qui, eux, ont considérablement monté en flèche.

 

Christophe Guerra