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La préfecture de la Haute-Garonne a révélé le premier bilan alarmant des violences conjugales et intrafamiliales pendant la période de confinement. Les interventions de la gendarmerie ont notamment augmenté de plus de 92 % par rapport à 2019.
Le Comité local d’aide aux victimes (CLAV) s’est réuni lundi 8 juin 2020 sous la présidence du préfet de la Haute-Garonne Étienne Guyot et du procureur de la République Dominique Alzeari. Un premier bilan de la période du confinement, favorable aux violences conjugales, a été dressé.
Sur le territoire français, le nombre d’interventions à domicile relatives aux violences intrafamiliales a augmenté de 42 % pendant les deux mois de confinement. Les appels vers le 119, dispositif d’accueil de l’enfance en danger, ont augmenté de 90 % sur les trois premières semaines du mois d’avril.
Voici les données chiffrées du département :
-Zone de police : 183 interventions contre 106 en 2019, soit une augmentation de 72,64 %
-Zone de gendarmerie : 946 interventions contre 492 en 2019, soit une augmentation de 92,89 % ;
-155 gardes à vue dont plus de 80 déferrements de mis en cause devant le parquet
-Plus de 500 nouvelles femmes victimes de violences conjugales prises en charge par les associations spécialisées et d’aide aux victimes
Des nouveaux dispositifs d’écoute et de signalement
Des dispositifs adaptés à la période de confinement ont été mis en place dans le département comme un réseau d’alerte dans les pharmacies, la tenue de 8 permanences dans les centres commerciaux ou encore l’activation d’une cellule de télé-contact pour les victimes par les services de gendarmerie.
Au cours du mois d’avril, la préfecture de la Haute-Garonne a également mené une campagne innovante de communication avec le Stade Toulousain : “Les violences à la maison, c’est carton rouge !”.
Le confinement est fini mais la mobilisation reste très active : “Outre la pérennisation des dispositifs mis en place pendant la période de confinement, l’ensemble des services de l’État, les acteurs de la justice, ceux du logement, de la santé, les collectivités et les associations restent pleinement mobilisés pour approfondir la lutte contre ce fléau”, assure la préfecture.
Lisa Hervé
