Haute-Garonne. Les violences conjugales ont augmenté de 26% pendant le confinement

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Haute-Garonne. Les violences conjugales ont augmenté de 26% pendant le confinement
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Selon France Victime 31, les violences conjugales ont augmenté de 26 % pendant le confinement en Haute-Garonne. La fédération reste mobilisée.

Les violences intra-familiales et plus particulièrement les violences conjugales se sont développées au fil des semaines du confinement, indique France 3. D’après les chiffres de l’association France Victime 31, les violences conjugales signalées ont augmenté de 26 % pendant le confinement par rapport à l’année dernière.

Un bilan qui se rapproche des 25 % au niveau national comme l’indiquait le bilan hebdomadaire de la 5e semaine de confinement de l’association.

La directrice de France Victimes 31 Françoise Sassuello explique cette augmentation à France 3 : “Parfois le « passage à l’acte » avait été refréné jusque-là, ou la personne violente trouvait des exutoires (sortir boire dans un bar par exemple) mais là ce n’était plus possible”. Parmi les 331 situations de violences conjugales observées par France Victime 31, 225 relevaient de couples confinés ensemble, 86 de couples séparés et 73 sans lien de couples.

Un suivi assidu des victimes

Depuis sa création en janvier 1993, France Victimes 31 oeuvre pour aider les victimes et l’accès à leurs droits. Elles compte 17 salariés (juristes, psychologues, travailleurs sociaux…) et 10 bénévoles. L’association travaille en partenariat avec de nombreuses institutions comme les forces de l’ordre, les hôpitaux, les mairies, la justice, Toulouse Métropole, etc.

Confinement oblige, France Victime 31 ne pouvait plus accueillir les victimes dans ses locaux. L’association s’est donc retranchée sur les permanences téléphoniques assurées par 16 personnes qui se sont relayées tout au long du confinement.

Pendant deux mois, l’association ne s’est pas arrêtée aux conversations téléphoniques : dépôts de plainte, consultations médicales à Rangueil, comparutions immédiates des offenseurs devant le tribunal judiciaire, etc. Françoise Sassuello précise à France 3 : “Nous avons même eu 5 cas dans lesquels nous avons remis à la victime un Téléphone Grave Danger (TGD) pour lui permettre de déclencher l’intervention immédiate des forces de l’ordre en cas d’urgence”.

Une association qui reste mobilisée

Alors que le déconfinement a débuté, France Victimes a indiqué dans un communiqué publié le 12 mai rester “très mobilisée” face aux violences intra-familiales. La fédération précise aussi avoir transmis son bilan national aux autorités de la République le 9 mai. Parmi les chiffres-clés : 57.729 entretiens menés, 11 170 femmes victimes relevant de violences ont été accompagnées et 2 166 mineurs ont été reçus.

Numéro d’appel pour toute personne victime de violence : 116 006

Numéro national pour les violences intrafamiliales : 3919

Pour contacter France Victimes 31 : 05 62 30 09 82

 

Lisa Hervé