Ariège. Un ours a été retrouvé mort abattu par balles

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Ariège. Un ours a été retrouvé mort abattu par balles
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Le cadavre d’un ours tué par balles découvert ce mardi 9 juin en Ariège a suscité de vives réactions. L’État a précisé qu’il porterait plainte et une enquête a été ouverte.

Alors que le premier ourson de l’année montrait le bout de son nez le mois dernier, un autre ours a été abattu par balles en Ariège dans les Pyrénées. Ce mardi 9 juin en fin de journée, la ministre de la Transition écologique et solidaire Élisabeth Borne s’insurge dans un tweet de la découverte de cet ours mort à Ustou : “Un ours a été découvert aujourd’hui en Ariège, abattu par balles. L’ours est une espèce protégée, cet acte est illégal et profondément condamnable. La préfète s’est rendue sur place. L’Etat va porter plainte.”

Des réactions vives de toute part

L’association Pays de l’Ours Adet qui œuvre à la préservation de cette espèce protégée n’a pas manqué de réagir : “Nous allons bien sûr porter plainte et tout faire pour que cet acte soit d’une part condamné, d’autre part réparé. Personne n’a le droit de vie et de mort sur la population d’ours, renoncer à remplacer cet ours reviendrait donner raison aux braconniers”.

L’Association pour la sauvegarde du patrimoine d’Ariège-Pyrénées (ASPAP) qui se positionne contre la réintroduction d’ours en Ariège a également réagi dans une publication Facebook, demandant notamment que les 50 ours restants soient envoyés en Slovénie.

Une enquête a été ouverte

L’ours était un mâle âgé de 4 ou 5 ans et pesant entre 150 et 180 kilos. Il a été découvert par des agents de l’Office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS) sur la commune d’Ustou à 1 800 mètres d’altitude dans les Pyrénées. Le corps a été hélitreuillé et va être autopsié ce mercredi 10 juin à l’école vétérinaire de Toulouse pour connaître plus de détails quant au contexte de sa mort.

Une enquête pour “destruction d’espèce non-domestique protégée” a été ouverte par le Procureur de l’Ariège et confiée à la Brigade de Recherches de gendarmerie de Saint-Girons. L’auteur des faits pourrait encourir jusqu’à trois ans d’emprisonnement et 150 000 € d’amende.

Il s’agit du deuxième ours retrouvé mort dans les Pyrénées cette année. En avril dernier, un ours né en 2015 du nom de Cachou avait été découvert dans le Val d’Aran en Espagne.

 

Lisa Hervé