Toulouse. Une plainte déposée par des soignants pour un manque de masques FFP2

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Toulouse. Une plainte déposée par des soignants pour un manque de masques FFP2
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Un collectif d’infirmiers de blocs opératoires a porté plainte ce lundi 25 mai contre les directions de 32 hôpitaux de France, dont le CHU de Toulouse. Ils déplorent le manque de masques FFP2 et dénoncent une “mise en danger de la vie d’autrui”.

Bien que les hospitalisations baissent dans les hôpitaux français, les tensions, elles, perdurent. Les masques les plus protecteurs, dits FFP2, ont été restreints aux interventions à risque dans beaucoup d’hôpitaux, soit au service de réanimation. De ce fait, les infirmiers du bloc opératoire du CHU de Toulouse, comme dans beaucoup d’autres hôpitaux, ont été dans l’obligation de porter des masques chirurgicaux qui ne les protègent pas assez pendant la crise.

Julien Terrié du syndicat CGT au CHU de Toulouse, explique à France 3 : “Le problème des masques chirurgicaux, c’est qu’il sont moins étanches et moins stables que les FFP2. Les gouttelettes peuvent très bien rentrer par les côtés. Et dans le milieu stérile du bloc opératoire, on ne peut pas réajuster ou toucher notre masque sans prendre un risque”.

Une plainte déposée contre le CHU

Après une lettre de mise en demeure envoyée à 32 CHU français, le collectif Inter Blocs, qui regroupe des infirmiers de blocs opératoires de plusieurs dizaines d’hôpitaux, a porté plainte ce lundi 25 mai. L’avocat du collectif, Maître Fabrice Di Vizio, précise à France 3 : “Pour Toulouse, on sait de façon certaine, qu’ils ne veulent pas donner de FFP2. Selon des témoignages recueillis sur place, la direction semble assumer et estime que les FFP2 ne sont pas nécessaires. Nous, on demande à faire appliquer le principe de précaution, c’est dans le code du travail”.

31 CHU sont concernés par le dépôt de plaintes d’Inter Blocs. Mais le collectif appelle également les salariés en danger à utiliser leur droit de retrait dans les blocs opératoires, sauf impératifs vitaux.

Une grande journée de mobilisation pour défendre la santé et les soignants est prévue le 16 juin prochain. D’ici là, le collectif et autres personnels hospitaliers attendent le Ségur de la santé avec impatience.

 

Lisa Hervé