Haute-Garonne. Le député Pierre Cabaré fait l’objet d’une enquête pour harcèlement sexuel

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Haute-Garonne. Le député Pierre Cabaré fait l’objet d’une enquête pour harcèlement sexuel
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Le député LREM de la 1ere circonscription de Haute-Garonne, Pierre Cabaré se retrouve au cœur d’une enquête préliminaire dans laquelle il serait accusé de harcèlement sexuel et moral. La plainte a été déposée par son ex-collaboratrice, Lucie Schmitz.

Saisis il y a quelques semaines par le parquet de Toulouse, les enquêteurs du service régional de police judiciaire (SRPJ) de Toulouse avancent dans leurs recherches. L’ouverture de l’enquête fait suite à une plainte déposée par Lucie Schmitz, qui affirmerait avoir subi les assauts de son patron.

Au moment des faits, elle était encore l’assistante parlementaire de Pierre Cabaré, et reste toujours à l’heure actuelle sa suppléante au poste de député de Haute-Garonne. Le député est également membre de la commission des Affaires étrangères à l’Assemblée, ainsi que l’un des 4 vice-présidents de la délégation aux droits des femmes et à l’égalité des chances entre les hommes et les femmes.

Licenciée par Pierre Cabaré, elle devrait entamer une procédure devant le conseil de prud’hommes dans les semaines à venir. Le député affirme de son côté qu’elle ne respectait pas les règles professionnelles, et qu’elle ne répondait plus  » aux injonctions de l’Assemblée nationale concernant les collaborateurs parlementaires « , rapportent nos confrères de France 3.

Deux licenciements en quelques mois

Un second collaborateur a également été licencié en début d’année. D’après les informations rapportées par France 3, il aurait été licencié pour faute grave à cause de son comportement inapproprié.

Une procédure devant le tribunal des Prudhommes a été ouverte, pour licenciement sans motif réel et sérieux. Le 17 mai, Pierre Cabaré a été condamné par le Conseil des Prud’hommes de Paris pour absence de fourniture d’un certificat de travail. Condamné aux dépens, le député a dû payer les frais de justice.

Le jeune homme aurait été le témoin visuel des agressions du député envers Lucie Schmitz, et se serait même interposé en décembre 2018, demandant à son employeur de cesser ses agissements.

Suite à cela, il aurait reçu une proposition de rupture conventionnelle de son contrat de travail. Il s’en serait suivi une mise à pied à titre conservatoire, une convocation à un entretien préalable pour un licenciement, et finalement le licenciement le 6 février 2019.

Pierre Cabaré devrait bientôt être entendu par les policiers du SRPJ qui mènent l’enquête. Il est pour le moment présumé innocent, et le parquet décidera à l’issue de l’enquête préliminaire s’il y a matière à ouvrir une information judiciaire, ou à classer la plainte sans suite.

 

Raphaël Crabos