Tarn-et-Garonne. La préfecture ferme sa base nautique, il se présente à la mairie avec un fusil

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Tarn-et-Garonne. La préfecture ferme sa base nautique, il se présente à la mairie avec un fusil
Tarn-et-Garonne. La préfecture ferme sa base nautique, il se présente à la mairie avec un fusil

Ouvert l’an passé, le parc aquatique Pompiparc de Pompignan, est en proie à de gros problèmes administratifs. Depuis samedi, la baignade y a été interdite. Le propriétaire est allé s’expliquer à la mairie… avec son arme.

La missive indique que le parc a fait l’objet le jeudi 4 juillet d’une visite de l’État, qui a relevé une liste d’entorses aux règles. Ce qui a permis de conclure que la baignade aménagée ne réunissait pas toutes les conditions nécessaires à garantir la sécurité des visiteurs.

Lors de cette visite de contrôle, une longue liste d’infractions a été dressée par les services préfectoraux. Parmi les éléments rapportés par la dépêche du Midi, on retrouve un ponton considéré comme dangereux, un manque de maîtres nageurs sauveteurs, plusieurs défauts d’assurance et d’affichage des informations, entre autres.

Menace physique et menace de licenciement

Le gérant ne compte pas baisser les armes, c’est le cas de le dire. Franck Gaubens s’est rendu à la mairie de Pompignan le jour de la publication de l’arrêté préfectoral… avec un fusil dans les mains ! Immédiatement placé en garde à vue par les forces de l’ordre, il a été déféré avant d’être placé sous contrôle judiciaire. Il sera poursuivi à la fin de l’année, notamment pour tentative d’intimidation envers un élu, a indiqué le parquet de Montauban.

Un courrier adressé au ministère de la Jeunesse et des Sports a été envoyé. Mais le département connait actuellement une grève de la Poste, et il n’a pour le moment reçu aucune réponse de leur part. Concernant le ponton dangereux, il nie les arguments avancés après la visite.

Une réouverture du parc sera effective seulement une fois que les prescriptions mentionnées dans le rapport auront été effectuées en bonne et due forme. Et après un nouveau contrôle, conclut la préfecture.

De son côté, le propriétaire des lieux souhaite rouvrir son parc dès ce week-end, et prévient ses opposants : si on l’empêche d’ouvrir samedi, il déposera le bilan et enverra directement ses 17 salariés au chômage. Le rêve de parc aquatique tombe à l’eau, et avec lui possiblement une petite vingtaine d’emplois.

 

 

Raphaël Crabos