Vers une pénurie de cigarettes à Toulouse?

338

La société de distribution de tabac Altadis est, depuis vendredi dernier, en grève. Photo / CTDR

La société de distribution de tabac Altadis est, depuis vendredi dernier, en grève. Un mouvement syndical qui pourrait entrainer une pénurie de tabac dans la région.

 

Altadis, filiale de la Seita, est en charge de ravitailler les distributeurs de tabac de Toulouse et ses environs. Suite à des négociations annuelles obligatoires qui n’ont pas répondu aux attentes des salariés, malgré une revue des salaires 2,2% , 3 points de grille et une amélioration sur la protections sociale,  un avis de grève a été déposé vendredi dernier. « La Direction Générale s’entête à ne pas répondre à nos attentes, nous n’avons pas d’autres possibilités que de faire grève. Les fins de mois sont difficiles pour nous tous » déclare Alain Glayroux délégué syndical CGT de l’entreprise. Les salariés réclament une meilleure redistribution des bénéfices engendrés, la société faisant remonter “180 millions d’euros par an à ses actionnaires”. D’autres établissements de la filiale sont également en grève, à Lognes (Paris Est), Mions (Lyon), et  Le Mans. Reconduite chaque jour depuis lundi,  après des votes à bulletins secrets, la cessation d’activité temporaire pourrait engendrer une pénurie de tabac.

 

Une pénurie relativement proche

Depuis bientôt une semaine, certains bureaux de tabac ne sont plus réapprovisionnés. Craignant une crise, les buralistes ont fait savoir leur mécontentement. Pourtant les salariés d’Altadis souhaitent « éviter un conflit avec les gérants de bureaux de tabac ». Etant les seuls fournisseurs de Toulouse et son agglomération, le non-approvisionnement se fait déjà ressentir. Un commerce de cigarettes “a déjà temporairement fermé ses portes dans les alentours de Portet”. Selon les membres en grève, une pénurie de tabac pourrait commencer à se dessiner « d’ici quelques heures ». Une paralysie locale du marché des cigarettes, aussi courte soit elle, mettrait bien des gens dans une situation inconfortable.

La grève pourrait bien s’étendre si les négociations n’aboutissent à aucun accord, entraînant une pénurie importante.

 

Benjamin Lacombe