Mademoiselle ?… Non Madame!

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« Mademoiselle, la case en trop », tel est le nom de la campagne lancée hier par les associations Osez le féminisme et Chiennes de garde. Photo / COF31Le traditionnel « mademoiselle » fait bondir les féministes depuis des années. Les associations Osez le féminisme et Chiennes de garde  ont lancé hier une campagne commune contre cette « civilité d’un autre âge ».


« Mademoiselle, la case en trop », tel est le nom de la campagne lancée hier par les associations Osez le féminisme et Chiennes de garde. Une action qui « vise particulièrement les administrations » explique Nataly Breda, porte parole d’Osez le féminisme 31. Cette distinction de civilité qui ne concerne que les femmes est « discriminatoire », « c’est une inégalité qui ne figure pas dans la loi » poursuit-elle. La revendication est simple: supprimer la case mademoiselle, conformément aux deux circulaires de 1967 et 1974, qui n’ont jamais été appliquées.

Si l’appellation « mademoiselle » peut paraître anecdotique pour beaucoup, Nataly Breda rappelle qu’« elle appartient à une autre époque, celle où la femme passait de l’autorité du père à celle du mari ».

 

En quoi consiste la campagne ?

La campagne nationale « Mademoiselle, la case en trop » a commencé hier avec la mise en place du site internet : madameoumadame.fr.

L’antenne toulousaine de Osez le féminisme, compte participer activement aux actions prévues, à savoir : l’interpellation des parlementaires sur le sujet et une campagne de mailing. Elles participeront également à l’élaboration de Kit pratique destiné aux femmes qui veulent changer de civilité auprès de l’administration. Une réunion est prévue ce soir à la ligue de l’enseignement, pour organiser les actions sur la ville.

Nataly Breda espère que la campagne sensibilisera le plus grand nombre à ces « habitudes de langage sexistes ». Le nom de jeune fille est également dans la ligne de mire, « on devrait dire nom de naissance, et si la femme prend le nom de son mari, ce n’est que son nom d’usage ».

La féministe en profite pour rappeler que l’homme peut également prendre le nom de sa femme. Un détail que tout le monde a oublié… Preuve s’il en est que les usages ont la vie dure.

 

Coralie Bombail