Un point sur la grève

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Les fonctions publiques et territoriales étaient appelées à la grève aujourd’hui, contre les suppressions de poste et les réformes gouvernementales. A Toulouse comme ailleurs, l’hôpital public, les services communaux, l’équipement ou encore l’enseignement sont perturbés, même si la ville de Toulouse est condamnée au service minimum d’accueil dans certains cas.

Un an après, les syndicats donnent aujourd’hui rendez-vous aux plus de 5 millions d’employés de la fonction publique pour une journée de grève et de mobilisation.

Seules CGT-FSU et Solidaires ont appelés à protester contre les suppressions de poste et les réformes de l’Etat. La mobilisation risquait donc d’être clairsemée pour cette journée-test. Selon les premières estimations livrées à la mi-journée par l’Éducation Nationale. Des 40% de grévistes selon le Suipp-FSU, premier syndicat du primaire, aux 17% du gouvernement : les grèves dans les écoles primaires ont été relativement suivies, avec 35 établissements sur 127 fermées à Toulouse.

Le Service Minimum d’accueil imposé par le gouvernement au printemps 2008 s’applique désormais à Toulouse qui refusait d’obtempérer. Une mesure que la Mairie a dû adopetr, suite à une décision du tribunal administratif le 6 novembre dernier, sous peine d’une amende de 5000€ par jour non rempli. Concrètement, c’est un adulte pour 8 enfants qui s’occupera des élèves, déposés par les parents dans des centres de loisirs transformés en garderies, au Petit Capitole, Patte D’oie, et Sept-Deniers, où la restauration n’était pas assurée. Lors de la grève des enseignants du 15 décembre dernier, seuls 3 élèves s’étaient présentés pour 870 places d’accueil.

A midi, place du Capitole, les grévistes se sont rassemblés à l’appel des syndicats, avant faire démarrer le cortège aux alentours de 14h, direction la préfecture. On y parlait des mobilisations du début 2009, qui s’étaient répétées tous les 2 mois, dans une dynamique propre à essoufler les protestations, aux dires de certains militants. Ils ont revendiqué les conditions du service public local, mis en danger par la réforme des collectivités territoriales.

Régis Lagrifoul, animateur à Solidaires 31 nous explique les raisons de cette manifestation ci contre.

Les suppressions de poste et les fermetures de services, prévues en masse du côté de la santénotamment, ont été largement dénoncées. La fermeture du service de cardio-chirurgie pédiatrique soulevait toujours l’inquiétude, à l’image des maternités de Castelnaudary.

Didier Bergé, secrétaire général CGT du CHU de Toulouse nous explique les raisons de son mécontentement.

Solidaires a notamment annoncé sa volonté de s’organiser pour des «états généraux du service public », qui auront lieu après les élections régionales, pour ne pas créer de confusion politique.

La police a estimé le nombre de manifestants aujourd’hui à 2500 personnes, la CGT à plus de 5000.


Grève du service public à Toulouse par ToulouseInfos

Anaïs Wahl