Un rassemblement pour soutenir la famille d’accueil de Cindy, se tenait hier midi, place du Capitole. La petite fille a été enlevée à sa famille d’accueil pour « casser le lien affectif entre l’enfant et le couple». Retour sur une histoire peu ordinaire.
C’est à l’âge de deux mois et demi, que Cindy a été placée chez Séverine et François Boyer, famille d’accueil dans le Gers. Pendant cinq ans, cette famille s’est occupée d’elle comme de leur propre fille, parlant même de l’adopter. Mais aujourd’hui, les liens qui unissaient ce couple à la petite fille ont été jugés trop forts par l’Aide sociale à l’enfance du Gers, et depuis huit jours on leur a retiré la garde de Cindy. « Nous n’avons plus aucune nouvelle d’elle, nous ne savons même pas où elle est. » déplore Séverine Boyer. « Nous voulons qu’une chose, qu’elle rentre à la maison ».
Mais le Président du Conseil général du Gers, Philippe Martin, qui n’a accordé qu’une seule interview sur le sujet, a déclaré sur RTL « la famille d’accueil n’est pas une famille adoptante. Ce sont des agents du Conseil général, des professionnels, qui sont rémunérés ». Il tient à rappeler que cette petite fille, « elle a un père, elle a une mère, qui existent toujours, et il faut pouvoir garantir, le jour venu, la reconstitution des liens affectifs avec la famille naturelle ».
Selon ses dires, Cindy va bien dans sa nouvelle famille d’accueil, mais nous n’en saurons pas plus de sa part, car il a affirmé qu’il ne s’exprimerait plus sur cette affaire.
Une histoire qui a touché la sensibilité du public, rassemblé en masse hier pour soutenir Séverine et François. C’est sur un air de Patrick Bruel, qui entonne « qui a le droit de faire ça… », que le cortège est parti de la place du Capitole pour rejoindre le Conseil régional, où mille ballons roses ont été lâchés dans le ciel.
Coralie Bombail
