Jacqueline Veldeman, Super mamie Haute-Garonne, dédie son titre à sa mère

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Ce mercredi, cinq mamies toulousaines se sont affrontées au Casino théâtre Barrière pour le titre de Super mamie Haute-Garonne. Un concours remporté par Jacqueline Veldeman, 88 ans. Entretien avec cette mamie pleine d’énergie qui a consacré sa vie aux autres.

 

Toulouse Infos : Comment vous êtes-vous retrouvé à participer à ce concours et quelle était l’ambiance dans les coulisses ?

Super mamie : J’avoue que je ne connaissais pas cette cérémonie avant. Ce sont des amies et des voisins qui m’ont conseillé de participer. J’ai donc appelé la mairie pour m’inscrire et ils m’ont expliqué que c’était un comité indépendant qui s’en occupait. Mais ils ont été gentils et m’ont donné le numéro. Concernant la cérémonie, c’était très sympa. On nous a montré comment défiler et comment se placer, c’était une très belle expérience.

T.I : Vous êtes une femme très impliquée dans le tissu associatif. C’est une sorte de vocation ?

S.M : Oui, depuis que je suis toute petite, j’ai toujours voulu aider les gens. Cela fait 73 ans que je fais du bénévolat. J’ai commencé à la JOC (Jeunesse Ouvrière Chrétienne) dès l’âge de 15 ans pendant que je tricotais des chaussettes pour les prisonniers. J’ai aussi fait partie de l’Association Populaire Familiale à Lille. J’ai été médaillée deux fois pour avoir créé plusieurs associations par l’Ordre de Malte et la Jeunesse et des Sport. Aujourd’hui encore, je continue à faire du bénévolat : je fais partie du soutien Haïti par exemple, je suis aux Restos du Cœur ou au Secours Populaire. Cette récompense de Super mamie est une sorte de reconnaissance aussi pour moi, pour tout ce que j’ai fait.

T.I : Vous avez dédié votre écharpe à votre mère, quels étaient vos rapports ?

S.M : Ma mère et moi étions très complices. Je suis la plus jeune de 6 enfants, et ma mère travaillait beaucoup pour que l’on ne manque de rien. Elle faisait 46h par semaine car mon père était malade, d’ailleurs il est mort quand j’avais 5 ans. Malgré ses heures de travail, elle avait toujours du temps pour nous, j’aimais écouter ses dictions comme « les petits ruisseaux font les grandes rivières ». Elle est décédée quand j’avais 25 ans. Elle me manque beaucoup. Et cette dédicace, c’est pour la remercier de tout ce qu’elle a fait pour nous. C’est grâce à elle si je suis comme ça.

T.I : Vous avez 2 enfants, 4 petits-enfants et 2 arrières petits-enfants. C’est que du bonheur je suppose ?

S.M : Oui, c’est super. Malheureusement, ma mère ne les a pas connus. On se voit souvent avec ma petite fille, âgée de 35 ans, qui habite la même résidence avec ses enfants. J’ai une grande complicité avec mon arrière-petite-fille, âgée de 11 ans. Elle adore les gâteaux, alors on fait des crêpes où des tartes de temps en temps. Vous savez, je me suis beaucoup consacrée à mes enfants, heureusement mon mari travaillait et gagnait bien sa vie.

T.I : Parlez-nous de votre quotidien.

S.M : J’ai une très bonne hygiène de vie. Le matin, après ma tasse de café et mon ménage, je pars au terrain de tennis pour faire de la gym. Je fais de l’aquagym une fois par semaine et je fais 6 km de marche une fois par semaine. Et je pars souvent à Lardenne pour jouer au Scrabble, je m’occupe tout le temps…

T.I : Avez-vous un projet que vous aimeriez concrétiser ?

S.M : J’aimerais bien écrire un livre pour parler de ma vie, mon vécu, ma famille.

 

Propos recueillis par Assinia Ahamada