Lutte contre le cancer : Philippe Douste-Blazy veut la jouer « collectif »

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Alors que s’ouvre aujourd’hui un colloque sur « les enjeux de la compétitivité, de la recherche et de l’innovation en cancérologie », Philippe Douste-Blazy, président de la fondation InNaBioSanté, a présenté, hier, les futurs enjeux de la cancérologie à Toulouse ainsi que sa fondation qui regroupe les acteurs de la communauté scientifique, hospitalo-universtaire et industrielle.

 

« Toulouse ce n’est pas que l’aéronautique, c’est surtout la recherche. Son centre contre le cancer « l’Oncopole » est un des pôles de compétitivité de la Ville rose, c’est une partie de l’avenir de Toulouse », précise Philippe Douste-Blazy. Le projet Toulouse Cancer Campus est un modèle novateur de centre de lutte contre le cancer, visant à regrouper, sur un même campus, la recherche publique (Inserm, CNRS, Universités) et privée (Pierre Fabre, Sanofi Aventis) mais aussi un établissement de soins (plus de 300 lits), l’Institut Universitaire du Cancer, un complexe hôtelier pour accueillir les familles des malades, …

« En Europe, la seule solution pour continuer à croître, c’est de promouvoir la recherche, l’innovation, pour que des chercheurs de rang mondial identifient Toulouse comme pouvant leur offrir des moyens hors du commun pour conduire leurs recherches. Et l’Oncopole et toutes ses forces vives tiennent la corde », affirme l’initiateur du projet, Philippe Douste-Blazy.

D’ailleurs, dans les prochains jours, six candidatures internationales de haut niveau seront évaluées par un jury en vue de sélectionner les deux premières équipes qui rejoindront le centre de recherche. Cette reconnaissance du campus de cancérologie toulousain par la communauté scientifique internationale est « très encourageante », juge Alain Costes, président du conseil scientifique de la fondation.

 

« Si on veut faire la différence pour lutter contre le cancer, c’est en jouant collectif »

Avec plus d’1,5 milliard d’euros investi, le futur institut ultramoderne est unique en France et sera une réalité opérationnelle d’ici mi-2014. « C’est un signal très positif de l’État qui, dès l’origine, a cofinancé la construction du site. Pour la première fois, on va exploiter le potentiel du continuum entre la formation, la recherche, les soins, l’industrie, mis en place au sein de l’Oncopole. Si on veut faire la différence pour lutter contre le cancer, c’est en jouant collectif », déclare Philippe Douste-Blazy.

En parlant de collectif et de financement, de grands noms de laboratoires sont pleinement investis dans le projet à la fois au niveau de la recherche qu’au niveau des investissements, seul Sanofi manque à l’appel. « Outre Pierre Fabre et les autres laboratoires, je souhaite que Sanofi Aventis vienne muscler ce projet. Je ne comprendrais pas comment le premier laboratoire français qui fait de la recherche sur le cancer s’en désintéresse. Je suis persuadé que la direction comprendra l’importance de venir investir largement dans l’Oncopole, dans les start-up de biotechnologie, dans la tumorothèque et au sein de la fondation pour que l’on trouve les meilleurs chercheurs », conclut Philippe Douste-Blazy.

 

Article d’Alexandre Blenzar