Don d’organes : « la carte de donneur est le témoignage de votre volonté »

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Samedi prochain se déroule la journée nationale de réflexion sur le don d’organes. Par anticipation, le CHU de Rangueil accueillait ce mercredi des médecins, infirmiers et témoins afin de sensibiliser le public sur le sujet.

 

« Les techniques de greffe ont progressé. Ici à Toulouse, toutes les greffes sont possibles, celles des organes, mais aussi des tissus comme la corne ou la peau » précise Gilles Georget, médecin coordinateur au CHU de Rangueil. Mercredi, l’hôpital organisait une journée de sensibilisation au don d’organes. L’objectif de cette rencontre était de présenter aux visiteurs les différentes façons de faire connaître leur volonté personnelle à ce sujet. « Bien souvent, les proches n’ont pas été avertis par le défunt de son choix, même ici au sein de l’hôpital. La carte de donneur est donc le témoignage de votre volonté » explique le médecin.

En effet, une étude effectuée sur le personnel du CHU a révélé que 92% d’entre eux étaient favorables au don, mais seulement 80% en avaient averti leurs proches. « Ce n’est pas forcément la famille » explique à ce propos Nathalie Sabathier, infirmière de l’hôpital. « Il est arrivé parfois que celle-ci, à l’inverse d’un ami ou d’un conjoint, n’ait aucune idée de la volonté du défunt ».

 

« J’ai choisi de donner mon rein à mon fils »

A cette occasion, Bernard est venu témoigner de son histoire personnelle. « J’ai donné mon rein à mon fils, Julien, le 1er août 2011 » se rappelle-t-il. « On savait que le sien ne tiendrait pas longtemps. On a donc cherché à savoir si quelqu’un de sa famille était compatible, je l’étais. ». Cet homme, âgé à l’époque de 57 ans, nous raconte n’avoir subi aucune séquelle suite à l’opération. « On prend soin du donneur autant que du receveur. Il existe un très bon suivi et un excellent encadrement », explique-t-il.

A ce sujet, Gilles Georget tient particulièrement à souligner l’importance d’une greffe rénale. « Elle est devenue un véritable médicament » indique-t-il, rappelant que celle-ci, moins coûteuse que la dialyse, améliore considérablement le confort des malades.

 

Article d’Emilie Coste