Midi-Pyrénées met en place un « un programme de télésuivi à domicile » pour les insuffisants cardiaques

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Jeudi dernier, les acteurs du projet OSICAT (Optimisation de la Surveillance ambulatoire des insuffisants Cardiaques par Télécardiologie) se sont réunis pour le lancement d’un projet d’étude en télésanté destiné aux patients souffrant d’insuffisance cardiaque. Inédit en France, c’est dans la région Midi-Pyrénées que sera menée l’expérience.

 

« L’objectif d’OSICAT est de répondre à l’épidémie d’insuffisance cardiaque qui touche de nombreux patients » révèle le professeur Michel Galinier, un des porteurs du projet également soutenu par l’équipe de cardiologie du CHU de Toulouse, le groupe Alere et l’Apetcardiomip. Cette étude clinique, inédite en France, vise à renforcer la prise en charge du suivi d’un patient atteint d’insuffisance cardiaque en mettant en place « un programme de télésuivi à domicile ». C’est de chez lui que le patient pourra ainsi, grâce à la télétransmission, faire parvenir directement aux médecins toutes les données nécessaires au suivi de son dossier.

« Le but est d’optimiser le suivi » rappelle Michel Galinier. « C’est une chose de vouloir améliorer la vie du patient mais une autre de ne pas la perturber ». Chaque jour, le patient utilise le matériel télécardiologique mis à sa disposition. Il est ainsi équipé d’un pèse-personne ainsi que d’un boîtier communicant, pour faire parvenir les données de poids et des symptômes aux médecins qui le surveillent depuis le centre. « Il devra répondre à 8 questions sur l’évolution de son poids et sur l’algorithme » précise le professeur.

 

2 ans et demi pour convaincre

« Si ce projet marche en Midi-Pyrénées, il marchera en France » souligne Michel Galinier. OSICAT est déployé dans la région pour une durée de 2 ans et demi avec comme objectif de se généraliser en France. « Cette expérience, on l’a fait en Midi-Pyrénées car c’est un peu une France en miniature avec une grande capitale qu’est Toulouse ». 3 centres médicaux sont déjà rattachés au projet dans la ville rose. Les cliniques des Cèdres et Joseph Ducuing ainsi que le CHU de Toulouse. Deux autres cliniques (Pasteur et clinique du Parc) sont également en passe de rejoindre le projet. « Nous avons toutes les structures nécessaires ici en Midi-Pyrénées et surtout à Toulouse ».

L’idée d’importer ce concept de télésurveillance vient des Etats-Unis et d’Allemagne où il a déjà fait ses preuves. « Il faut prouver que ce concept d’origine anglo-saxonne peut fonctionner dans un pays du sud » avance Michel Galinier. « Je ne suis pas absolument certain qu’un patient méditerranéen le fasse aussi bien qu’un allemand mais j’y crois » termine ce dernier.

 

Article de Sébastien Olla