A Toulouse aussi, les Jeunesses Nationalistes veulent « réveiller les consciences nationales »

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Section opérante de l’Oeuvre Française, les Jeunesses Nationalistes se développent lentement mais surement dans les grandes villes de l’hexagone. Créée début septembre, l’antenne toulousaine se met également en ordre de marche. Son fondateur, le conseiller régional rhône-alpin Alexandre Gabriac, dévoile les contours du mouvement et ses perspectives locales. Entretien.

 

Toulouse Infos: Quel est votre parcours politique et votre conception du nationalisme?

Alexandre Gabriac: « On peut dire que j’ai eu très tôt des responsabilités. A treize ans, j’étais membre du Front National de la Jeunesse (FNJ). Deux ans plus tard, j’en étais le responsable en Isère. A dix-huit ans, j’étais secrétaire du FNJ en Rhône-Alpes. Depuis 2010, je suis conseiller régional non-étiqueté, puisque je ne fais plus parti du Front National. Pour moi, être nationaliste, c’est résoudre chaque question dans le premier intérêt de la France.

 

T.I: Quels sont les objectifs des Jeunesses Nationalistes de Toulouse?

A.G: Notre mouvement est d’abord national. Sa vocation est d’émerger dans tous les territoires, comme nous l’avons fait à Paris ou en Bretagne. Toulouse est donc une suite logique de notre implantation. Comme partout, l’objectif est de réveiller les consciences nationales. De redonner une fierté d’être français à ces jeunes traités en étrangers sur leur propre sol. Que ce soit au niveau du logement, de l’emploi ou de la sécurité.

 

T.I: Comment la section toulousaine se met-elle en mouvement en terme d’effectif et d’organisation?

A.G: Pour la première des réunions mensuelles, nous étions plus de 75. Il y avait là des membres, des sympathisants mais aussi des curieux. Beaucoup appartenaient à d’autres mouvements et ont adhéré après avoir eu les réponses à leurs questions. Question effectifs, nous privilégions la qualité à la quantité. Nous préférons constituer une section en nombre réduit mais qui soit efficace. Nous utilisons les méthodes traditionnelles de propagande: tractage, collage, boîtage, mailings…Les discussions s’organisent chez des militants ou dans des lieux publics. Pour l’instant, nous n’avons pas de local.

 

T.I: Certains membres du Bloc Identitaire toulousain ont rallié votre mouvement, d’autres ne l’ont pas fait. Existe t-il des tensions entre les deux groupes?

A.G: Personnellement, je ne connais que ceux qui nous ont rejoint. Nous ne sommes pas allés les chercher, ce sont eux qui l’ont choisi. Il existe des divergences idéologiques: ils sont identitaires, nous sommes nationalistes. Mais il n’y a aucune tension ni de guerre de chapelles. Pour preuve, je connais très bien Mathieu Clique, qui était le leader du groupe identitaire avant son incarcération. D’ailleurs, c’est son ex-bras droit Victor Lenta qui a pris la tête des Jeunesses Nationalistes de Toulouse.

 

T.I: Mathieu Clique est soupçonné d’avoir participé à l’agression d’un homme d’origine chilienne. Le soutenez-vous?

A.G: Nous lui témoignons un soutien sans faille. Sur sa culpabilité, nous ne nous positionnons pas. Ce que je constate, c’est qu’on lui reproche une simple bagarre alors que des centaines de violeurs et de dealers sont en liberté. Mathieu est quelqu’un d’intègre qui se retrouve incarcéré sans ménagement et je dénonce cela. Je ne suis l’affaire que de loin, mais je pense que ça a du se passer comme dans mon cas. On le juge uniquement en fonction de son passé politique et de ses convictions. Localement, il dérangeait les autorités et le système. Ils ont voulu le faire taire.

 

T.I: Que peut-on souhaiter aux Jeunesses Nationalistes de Toulouse?

A.G: Du courage surtout, parce qu’il est difficile aujourd’hui d’affirmer ce que l’on pense et de dire la vérité ».

 

Propos recueillis par Christophe Guerra