Pierre Cohen ne se fait « pas d’illusions » quant à l’avenir de Sanofi Toulouse

391

Le maire de Toulouse, Pierre Cohen recevait ce matin l’intersyndicale de Sanofi qui lui a remis une contre-expertise sur la situation de l’entreprise. L’élu socialiste a réaffirmé son soutien aux salariés mais a avoué qu’il serait « difficile de s’opposer à la fermeture. »

 

« Sanofi s’achemine vers une annonce qui ne laisse pas présager l’optimisme ». Pour Pierre Cohen, qui a reçu ce matin l’intersyndicale toulousaine du groupe pharmaceutique, la question semble réglée. Le maire de Toulouse pense même déjà aux « accompagnements possible pour les salariés », si la fermeture est annoncée. Reçu samedi prochain par le ministre du redressement productif Arnaud Montebourg, l’élu socialiste attend une « grande fermeté » de celui-ci. Le président de la communauté urbaine de Toulouse ne veut « pas interdire les licenciements » mais se dit favorable à une loi visant à interdire ou à soumettre à décision ministérielle les licenciements abusifs. » Enfin il tient à souligner que même si Sanofi pliait bagages, ce ne serait « pas la fin de l’Oncopole ».

 

Pas de recherche sans production ?

Le pôle de recherche de Sanofi Toulouse souffre-t-il de l’absence de pôle de production ? Si la question mérite d’être posée, le maire de Colomiers Bertrand Sicard rappelle « qu’il y a 6 ans, une branche de production du groupe pharmaceutique était implantée sur sa commune ». Et suite à une première restructuration, la branche a été vendue. La situation actuelle est donc « le prolongement d’une démarche actée » selon l’élu columérin. De son coté Pierre Cohen réfute l’idée que Sanofi « ne puisse exister sans un pôle production ».

Enfin lorsqu’on lui parle d’un « écosystème pas propice au développement de Sanofi », le maire de Toulouse estime « scandaleux qu’on ose dire ça quand on sait qu’avant AZF, ils étaient entre une usine chimique et des hangars commerciaux ». Il rappelle « qu’1 milliard d’euros ont été engagés dans l’Oncolpole » et que le groupe « a bénéficié de fonds publics, d’un site attractif et fait 6 milliards de bénéfices ».

 

Guillaume Truilhé