A Toulouse, José Bové relance le débat sur les pesticides

254

François Simon et José Bové veulent relancer le débat sur les pesticides.

François Simon a tenté jeudi de relancer le débat sur les pesticides. Aux côtés de José Bové, le candidat Europe Ecologie Les Verts aux prochaines législatives, avait convié la presse à L’Héliopolis, place du Salin.

 

Héliopolis. 15h00. L’endroit est loin d’être anodin. Au contraire, il est « symbolique » selon François Simon. « Etre face du Tribunal, c’est se remémorer le combat de José Bové contre Monsanto » continue t-il.

Opérations « coup de poing », procès : les Verts militent constamment. Et pour cause, « nous sommes les victimes des pesticides et nous sommes les victimes des maladies qui en découlent ». José Bové et François Simon sont formels. Il est urgent de mettre en place une législation plus sévère et plus stricte. Cependant, ces propos n’ont rien de révolutionnaires.

Depuis plusieurs années, les Verts dénoncent sur le même ton le danger des pesticides. Ils rappellent que le nombre de paysans contractant des cancers ou atteints d’Alzheimer serait lié à l’utilisation d’engrais issue de la biotechnologie. Mais la plupart de ces maladies « ne sont pas considérées comme des maladies professionnelles » déplorent encore une fois Les Verts. François Simon cite alors en exemple Jackie Fernand dont le fils, viticulteur, est mort d’un cancer de la vessie.

 

Volonté de buzz ?

Le rendez-vous donné à l’Héliopolis était pourtant prometteur. L’échange devait être constructif. Mais rapidement, poncifs et lieux communs se multiplient. Le souhait de privilégier plus la forme que le fond s’est largement fait sentir. Crier au scandale face à l’épandage des pesticides par avion, est monnaie courante de la part de José Bové, le faire devant quelques journalistes, dans un lieu intimiste et de manière quelque peu informelle reste cependant originale. Doit-on y voir une stratégie électorale ? Si François Simon a parlé de sa candidature aux Législatives comme d’un détail, celle d’Eva Joly aux Présidentielles a été à maintes reprises mentionnée. José Bové a d’ailleurs tenté l’approche subliminale, « ce n’est pas le projet qui compte mais la mise en lumière de la tête de gondole ».

 

Hamdani Nadia