Toulouse. La privatisation de l’aéroport validée par le Conseil d’Etat

1080
Toulouse. La privatisation de l'aéroport validée par le Conseil d'Etat cdr
Toulouse. La privatisation de l’aéroport validée par le Conseil d’Etat
cdr

Malgré l’avis de la cour administrative d’appel de Paris qui avait donné raison en avril dernier aux opposants à la privatisation de l’aéroport, le conseil d’Etat a validé la vente au consortium chinois ce mercredi. Les actionnaires chinois sont désormais libres de revendre leur capital au groupe Eiffage.

Une vente des parts relancée

Cette vente avait été annulée le 16 avril dernier par la cour administrative d’appel de Paris mais ce mercredi 9 octobre, la plus haute cour administrative a jugé la privatisation de l’aéroport comme légale. Le Conseil d’Etat rejette ainsi les recours contre la sélection de l’acquéreur Chinois.

Pour le Conseil d’Etat, la procédure qui a permis de désigner le consortium Symbiose (Casil Europe) pour gérer l’aéroport a bien été respecté.

Enfin, cette décision va permettre de relancer la revente des parts des Chinois, soit 49,9%. Le Consortium avait annoncé son intention de les céder au groupe français Eiffage. Le processus était au point mort en attendant la décision du Conseil d’Etat.

Les actionnaires locaux resteront vigilants

Dans un communiqué commun, Carole Delga, présidente de la région Occitanie, Jean-Luc Moudenc, maire de Toulouse, Georges Méric, président du département et Philippe Robardey, président de la CCI de Toulouse on exprimé leur inquiétude suite à la décision du Conseil d’Etat   » Nous prenons acte de cette décision qui ouvre la possibilité à Casil Europe de conclure ses négociations exclusives visant à la cession de sa participation de 49,9% de l’aéroport de Toulouse Blagnac.

Notre inquiétude se porte désormais sur la tenue prochaine d’une assemblée générale concernant l’approbation des comptes de l’exercice 2018 de l’aéroport Toulouse-Blagnac et la distribution des dividendes. Celle-ci, qui devait avoir lieu le 5 juin 2019, a été ajournée à notre demande par le Tribunal de commerce de Toulouse, au motif de l’incertitude juridique qui pesait sur la cession des parts à Casil Europe par l’Etat.

Depuis son entrée dans le capital, Casil Europe a fait preuve d’une volonté systématique de ponctionner les réserves de l’aéroport de Toulouse Blagnac, dans une logique de rendement immédiat, déconnectée du développement à long terme de la société et de l’intérêt général du territoire. La décision de Casil Europe de céder ses parts à un nouvel actionnaire ne fait que renforcer notre vigilance « .

 

Pierre-Jean Gonzalez