Muret. Implantation d’une usine de déchets industriels autorisée, le maire s’y oppose

1344
Muret. Implantation d’une usine de déchets industriels autorisée, le maire s’y oppose cdr
Muret. Implantation d’une usine de déchets industriels autorisée, le maire s’y oppose
cdr

Le projet d’implantation d’une usine de traitement des déchets industriels à Muret attise les tensions depuis plus d’un an. Le feu vert a été donné par la préfecture, au grand désarrois des opposants.

La société Chimirec Socodeli vient d’obtenir de la part de la préfecture de la Haute-Garonne l’autorisation d’installer un centre de tri de déchets industriels dans la zone industrielle de Muret. Cette installation devrait permettre la création d’une trentaine d’emplois.

La principale crainte de cette installation est une pollution des sols. Un arrêté stipule que l’entreprise traitera en effet sur ce site des déchets issus pour la plupart de l’industrie automobile : huiles de moteurs, batteries usagées et liquides de refroidissement, entre autres. Des produits qui peuvent être nocifs pour la santé, mais également pour les sols.

Des opposants dubitatifs

L’arrêté impose cependant à l’exploitant de nombreuses mesures de sécurité sur son site, malgré le fait qu’il ne soit pas classé « Seveso », dont notamment des dispositifs de détection incendie dans l’ensemble des bâtiments d’exploitation, et des systèmes d’extinction automatique dans les zones les plus sensibles.

L’arrêté oblige aussi à une réduction de 30 % pendant deux ans des quantités de déchets stockés, et une limitation de l’activité sur cette même période aux déchets provenant de l’industrie automobile, selon le Journal Toulousain.

Une déclaration qui n’a pas convaincu les opposants dont fait parti le maire de la ville. Selon eux, la nature exacte des déchets qui seront traités par l’entreprise reste floue. La partie qui les inquiète le plus concerne les déchets « en transit ». Riverains et élus locaux craignent l’arrivée de déchets toxiques et polluants, menaçant les sols et nappes phréatiques.

Une opposition ferme de la part du maire de la ville, André Mandement, prêt à engager un bras de fer contre l’Etat. « Je ne peux pas prendre ce risque de mettre en danger les habitants de Muret et les populations alentours » a t-il confié à nos confrères de France Bleu Occitanie.

 

 

Raphaël Crabos