Un soldat lors de la reconstitution de la période du Ier Empire. Photo / CTILa 198ème commémoration de la bataille de Toulouse du 10 avril 1814 s’est déroulée, comme chaque année au pied de la « Colonne ». Malgré le temps maussade, passionnés d’histoire, militaires et élus locaux se sont pressés sur la colline du Calvinet à Jolimont.
« Inutile ». C’est le qualificatif employé pour désigner cette bataille qui a duré un seul et unique jour, celui de Pâques. Opposant les armées napoléoniennes dirigées par le Maréchal Soult à la coalition anglo-hispano-portugaise de Wellington, elle intervient après l’abdication de Napoléon. Mais qu’importe ce détail historique, Michel Pech, conseiller municipal délégué à la mémoire et au monde combattant, assure que « Toulouse et ses habitants en son fiers ». Fierté incarnée par l’obélisque érigée sur le point culminant de Toulouse. Dépôts de gerbes, allocutions des personnalités présentes, l’ambiance est au recueillement et à l’hommage avec un seul mot d’ordre : le souvenir.
Devoir de mémoire
« Le souvenir doit perdurer ». Le Lieutenant-Colonel Pierquin est unanime et ferme. « Le devoir de mémoire a son importance. Il faut le cultiver et transmettre l’Histoire locale pour que la jeunesse puisse se construire sur un passé dont elle s’est imprégnée. Malheureusement, les jeunes générations n’étaient pas nombreuses à cette commémoration. » Peu d’entre elles avaient fait le déplacement.
Le sénateur Jean-Jacques Mirassou préconise « d’engager une réflexion » car de « l’incompréhension du passé naît l’incompréhension du présent ». Le message semble être bien passé. C’est pourquoi, pour mieux comprendre ce passé qui hante, Michel Pech a décidé de frapper fort pour le bicentenaire, en 2014, de cette bataille. En effet, Toulouse prévoit « un grand évènement » avec des reconstitutions historiques de taille. Car après tout, la Ville Rose peut s’enorgueillir d’une chose : avoir été le théâtre de l’épopée napoléonienne.
Hamdani Nadia
