Pibrac. Beau succès pour le festival de rue en version Covid

275
Pibrac. Beau succès pour le festival de rue en version Covid cdr
Pibrac. Beau succès pour le festival de rue en version Covid
cdr

Organisée du vendredi 9 au dimanche 11 octobre par l’association Act en rue, soutenu par la Ville de Pibrac, la troisième édition du festival de rue « la Mekanik du rire » a accueilli 9 812 spectateurs sur trois jours, d’après les comptages réalisés aux entrées du festival. Et ce sans jamais dépasser 1 000 festivaliers en même temps sur le site, Covid oblige. Pari gagné pour les 180 bénévoles de l’organisation qui ont su mobiliser public et artistes au cœur d’un événement populaire et chaleureux.

« On l’a fait ! » s’est exclamé dimanche soir sous la pluie Benoit Vitrand, fondateur du festival de rue de Pibrac, en félicitant les 180 bénévoles de cet événement dont le maintien a été incertain jusqu’au bout. Jusqu’à l’ouverture du festival, tous ont retenu leur souffle en espérant qu’aucune décision administrative ne vienne anéantir des mois de préparation. Il faut dire que les consignes de l’Agence régionale de santé et l’ensemble des mesures anti-Covid ont été scrupuleusement respectées : pas plus de 1 000 festivaliers à la fois sur le site, spectateurs priés de s’enregistrer aux entrées du festival, jauges des spectacles ajustées et public tenu d’être en avance, port du masque obligatoire, tables et chaises désinfectées après chaque utilisation, 30 organisateurs par créneau horaire affectés exclusivement à l’application des mesures sanitaires…

De vendredi soir jusqu’à dimanche, 9 812 festivaliers ont été enregistrés sur les trois entrées donnant accès au festival, sans jamais dépasser le nombre de 1 000 festivaliers en même temps… et sans refuser personne. À croire que sainte Germaine de Pibrac, patronne des déshérités et des bergers qui a donné son nom à la basilique qui surplombe le festival et à l’esplanade qui l’accueille, veillait sur ses brebis. Plus pragmatiquement, l’annulation de l’affichage publicitaire dans le réseau bus et métro a sans doute permis de prévenir un afflux de spectateurs trop important.

Car l’esplanade Sainte-Germaine s’avère suffisamment vaste pour permettre à presque mille festivaliers de déambuler et d’assister aux spectacles en toute sécurité, et aux artistes de jouer devant plusieurs centaines de personnes suffisamment « distancées ». Pour ces artistes qui ont tant souffert des festivals de rue annulés ou amputés, la tenue de la Mekanik du rire a célébré leurs retrouvailles avec le public. Alors ils ont tout donné.

Faire découvrir les arts de rue en mettant en valeur le patrimoine de Pibrac

Quant au public venu non seulement de Pibrac et de l’ouest toulousain, mais aussi de la grande région de Toulouse et au-delà, il comprend de nombreux enfants, souvent aux premiers rangs de spectacles qui enflamment aussi bien les adultes. C’est ce brassage de générations et de sensibilités qu’ont voulu Benoit Vitrand et ses amis en fondant l’association Act en rue qui porte le festival. « Nous souhaitions montrer aux enfants que les adultes peuvent faire des « bêtises intelligentes », rappelle l’intéressé dans un sourire, et faire découvrir les arts de la rue en mettant en valeur le merveilleux patrimoine de Pibrac, pour amener les gens à sortir à la rencontre de leur espace commun et générer du mieux vivre ensemble. Dans un contexte compliqué comme jamais et angoissant pour tout le monde, je crois qu’on a plutôt réussi. »

Dans cette réussite, le soutien de la Ville de Pibrac pour son festival a été déterminant de bout en bout. L’association Sainte Germaine et son président ont également apporté une aide précieuse. Mais le premier partenaire du festival reste le public. Ces quelques milliers de spectateurs, ce public un et multiple qui permet à l’événement de survivre grâce à sa « participation libre mais nécessaire » à l’issue des spectacles, grâce à sa présence sur les espaces de restauration et près de la buvette, ou grâce à ses dons depuis le site du festival (lamekanikdurire.com). « Le festival est très fragile, insiste Benoit Vitrand, chaque euro compte, chaque euro est une victoire pour nous. Du partenaire public ou privé qui nous gratifie d’une somme plus ou moins conséquente jusqu’au spectateur enthousiaste qui donne une petite pièce à la fin d’un spectacle, chaque geste en faveur du festival est indispensable à sa survie. »

Outre les assurances ou la sécurité, la quasi-totalité du budget du festival sert à rémunérer les artistes.

 

La rédaction