Photo : Toulouse Infos
Le 2 février dernier, un homme âgé d’une soixantaine d’années est décédé à l’hôpital de Purpan, à Toulouse. Admis aux urgences suite à une épidémie de grippe, le sexagénaire a perdu la vie, alors qu’il ne présentait pas de symptômes graves et alarmants lors de son entrée au CHU.
L’affaire a été révélée par le site d’informations Médiacités (article payant). Les urgences sont débordées « comme trop souvent » selon les syndicats, et ce patient allongé sur un brancard dans le SAS prévu à cet effet, attend les résultats des examens qui ont été réalisés sur lui suite au virus. Les syndicats expliquent que l’un des deux infirmiers, en charge des 25 patients, s’est absenté quelques minutes après plusieurs heures de travail non stop. Quand il revient, l’homme est en arrêt cardiaque. La réanimation n’a rien pu faire, il décède.
Selon France Bleu Occitanie, le personnel des urgences se met quelques jours plus tard en grève, et déclenche les 3 et 5 février deux procédures pour Danger Grave Imminent (DGI). Le CHSCT (Comité d’Hygiène, de Sécurité et des Conditions de Travail) est saisi de l’affaire. La CGT organise, ce jeudi, un nouveau « pique-nique de la colère », pour dénoncer les sous-effectifs au sein de tous les services du CHU de Toulouse.
De son côté la direction du CHU dans les colonnes de la dépêche du Midi a expliqué que « la prise en charge du patient a été conforme et que rien ne pouvait présager d’une aggravation brutale ou d’un décès ». La direction précise aussi « qu’à aucun moment ce décès n’a été le motif de la grève. Le sujet étant la pérennisation des renforts complémentaires ».
Marie Bouisseren
